Corydoras septentrional
Retrouvez dans cette fiche, toutes les informations sur les Corydoras septentrionalis (Corydoras septentrional) . D'où ils viennent, comment les maintenir en aquarium, comment les reproduire,...

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Taxinomie
Descripteur : Gosline, 1940
Classe: Actinopterygii
Ordre: Siluriformes
Famille:  Callichthyidae
Genre:  Corydoras
Synonymes
Corydoras cortesi Castro, 1987
Noms Communs
Corydoras septentrional
Corydoras Olga
Coridora narizuda (esp)
Corredora esmeralda (esp)
Northern kongnose cory (en)
Membres du genre Corydoras
Corydoras pygmaeus (Knaack, 1966)
Corydoras treitlii (Steindachner, 1906)
Corydoras xinguensis (Nijssen, 1972)
Corydoras granti (Tencatt, Lima & Britto, 2019)
Corydoras serratus (Sands, 1995)
Corydoras surinamensis (Nijssen, 1970)
Corydoras acrensis (Nijssen, 1972)
Corydoras acutus (Cope, 1872)
Corydoras adolfoi (Burgess, 1982)
Corydoras aeneus (Gill, 1858)
Corydoras agassizii (Steindachner, 1876)
Corydoras albolineatus (Knaack, 2004)
Corydoras amandajanea (Sands, 1995)
Corydoras amapaensis (Nijssen, 1972)
Corydoras ambiacus (Cope, 1872)
Corydoras approuaguensis (Nijssen & Isbrücker, 1983)
Corydoras arcuatus (Elwin, 1939)
Corydoras areio (Knaack, 2000)
Corydoras armatus (Günther, 1868)
Corydoras baderi (Geisler, 1969)
Corydoras atropersonatus (Weitzman & Nijssen, 1970)
Corydoras aurofrenatus (Eigenmann & Kennedy, 1903)
Corydoras axelrodi (Rössel, 1962)
Corydoras bicolor (Nijssen & Isbrücker, 1967)
25 premiers résultats seulement

Origine géographique
Aire d'origine : Amérique du sud
Brésil, Colombie, Guyana, Vénézuela
Corydoras septentrionalis est présent dans le bassin fluvial du Rio Orinoco au Venezuela et éventuellement en Colombie.

Corydoras septentrionalis a été décrit dans le río Piña, près de Maturín, dans le système de la rivière Guarapiche, dans l'État de Monagas au Venezuela (Gosline, 1940). L'espèce est signalée dans les rivières Cravo Sur, Cusiana, Caja dans le bassin hydrographique du Meta (Urbano-Bonilla et al. 2009), Socopó, Suripá, Caño Maraca, Caño Igüez, Tinaco, Caño Guaritico, Caño Caicara, les polders (módulos de Apure), esteros de Camaguán (drainage Apure), Aguaro, marais de Mocapra (morichales), Caris, Tigre, Guanipa, Manapire (affluents au nord de l'Orénoque), Chaviripa, Orocopiche, Caura, Nichare, Asisa (bouclier guyanais) et drainage de San Juan à Paria Golfe (Taphorn 1989, Rodríguez-Olarte et al. 2003, Taphorn et al. 2005, Lasso et al. 2010).
Les enregistrements en Guyane ont besoin d'être confirmés, mais sont considérés comme valides ici car ils se trouvent dans la zone d'influence du delta de l'Orénoque, dans les rivières côtières de l'extrême nord-ouest de la Guyane. L'espèce est signalée dans 128 sites situés à une altitude comprise entre 13 et 423 m au-dessus du niveau de la mer.

La zone d'occurrence (EOO) est estimée à 484 524 km2 sur la base d'un polygone convexe minimum calculé autour d'enregistrements ponctuels géoréférencés. Les emplacements spécifiques basés sur des menaces ne sont pas pris en compte.

Localité type : Río Piña, 6 km au Nord de Maturín, 9 °45'N, 63 °10'W, dans le système hydrologique du Río Guarapiché system, district de Monagas, Venezuela.
Environnement
Paramètres
Milieu
Douce
Corydoras septentrionalis fréquente les ruisseaux et lagunes aux conditions différentes.
Il habite dans les eaux claires, blanches ou noires sur substrat de sable, de boue ou de gravier.
C'est un omnivore benthique qui se nourrit d'algues diatomées et de larves d'insectes aquatiques (Taphorn, 1989)

Dans l'État de Cojedes, au Venezuela (à proximité de Cano Santo Domingo), C. septentrionalis a été collecté aux côtés de C. aeneus "black", C. habrosus, Otocinclus vittatus, Hypoptopoma sp., Hypostomus plecostomus, Ochmacanthus sp., et Bunocephalus amaurus.
Corydoras septentrionalis est une espèce commune et peut être trouvée dans toutes les basses terres du bassin de l'Orénoque en Colombie, au Venezuela et dans le nord de la Guyane. Il n'existe pas de données adéquates pour reconnaître la tendance de la population et ses éventuelles fluctuations. La pression de la pêche ornementale pourrait constituer une menace importante pour les populations naturelles, mais cette information est inconnue, tout comme les impacts sur certaines rivières. Il existe des sites de conservation et des zones protégées connus dans la vaste zone d'occurrence du Corydoras septentrionalis. L’espèce est évaluée dans la catégorie "Préoccupation mineure".

Pour Corydoras septentrionalis, il n'existe pas de données adéquates permettant de reconnaître la taille réelle, les fluctuations et les tendances de la population, mais la population est soupçonnée d'être stable compte tenu de la très vaste étendue d'occurrence de l'espèce et des conditions des diverses rivières et bassins hydrographiques où elle habite. Cependant, la tendance de la population pourrait changer à l'avenir en raison d'une baisse de la qualité de l'habitat selon les tendances régionales de déforestation, de contamination et de sédimentation des rivières (Winemiller et al. 1996, Oliveira-Miranda et al . 2010, Lasso et al. 2016).

On estime en effet que les menaces liées aux changements d'affectation des terres associés à l'expansion agricole et urbaine sont principalement la déforestation, l'agro-industrie, les barrages et les effluents urbains, avec une extension importante dans des bassins versants spécifiques où l'espèce a été signalée (par exemple Guanare, Cojedes) et une expansion rapide. dans la région (Winemiller et al. 1996, Oliveira-Miranda et al. 2010).
Description
Taille
: 5,5 à 6 cm SL  
: 6 à 6,5 cm SL
Respiration
Autre
Longévité
8 à 12 ans
Régime
Omnivore
C. septentrionalis est une espèce à long museau. Les rayons de la nageoire caudale sont bagués de brun et blanc, formant six ou sept rangées transversales.

C'est l'une des quatre espèces seulement à posséder une troisième paire de barbillons rictaux, C. amapaensis, C. geoffroy et C. simulatus. sont les trois autres. Ces barbillons supplémentaires sont courts et difficiles à voir à moins que le poisson ne soit stationnaire.
Amapaensis se distingue par sa nageoire caudale claire. Cette nageoire est sensiblement barrée chez le septentrionalis.

Lignée : Placée dans la Lignée 1 qui lors d'une révision restera comme Corydoras (Lacépède, 1803) avec l'espèce type de C. geoffroy La Cépède, 1803.

Note : Les corydoras ont la faculté de respirer directement l’air de surface. En effet, ils possèdent un intestin modifié, hautement vascularisé, qui a évolué pour faciliter l'absorption de l'oxygène atmosphérique et aider à la survie dans des environnements privés d'oxygène.
En aquarium, on les voit parfois remonter à la surface pour prendre de l'air.
Attention ! : Pour cette raison, nombreux sont les auteurs qui insistent sur l’inadéquation de l’utilisation de CO2 en aquarium avec les Corydoras spp..

Chez les Corydoras, l'intestin a acquis le rôle d'organe respiratoire accessoire, probablement en réponse à des conditions environnementales défavorables, tout en conservant les caractéristiques morphologiques pour effectuer le processus d'absorption.
"Si la partie crânienne de l'intestin est le site de digestion et d'absorption, puisque sa structure est celle typique de tous les vertébrés, les portions médiane et caudale de l'intestin remplissent la fonction d'un organe respiratoire car leur muqueuse s'amincit, les villosités ne sont pas observées, les bulles de gaz sont présentes et les entérocytes cuboïdes ou squameux sont en contact étroit avec le réseau capillaire, ce qui peut même atteindre la lumière de l'organe. La partie caudale a des caractéristiques morphologiques, telles que l'abondance des mitochondries et la complexité des plis basolatérales, qui seraient associées à l'osmorégulation, la recirculation de l'eau et le transport des ions." (Silvia E. Plaul, Raquel Pastor, Alcira O. Díaz, Claudio G. Barbeito, 2016)

Les Corydoras sont connus pour "cligner des yeux". Le poisson n’a pas de paupière, mais la capacité d’incliner les yeux vers le bas pour examiner le substrat à proximité. Cette particularité donne l’impression à l’observateur, mais ce n'est qu'une illusion, qu’il lui fait un clin d’oeil.
 
Régime Alimentaire
Les Corydoras spp. sont des omnivores opportunistes fouisseurs à qui il faut impérativement fournir un accès à un substrat doux et profond.
Ils acceptent la plupart des aliments séchés qui coulent, ainsi que de petites proies vivantes (ou éventuellement congelées) telles que les lombrics aquatiques, vers de sang, tubifex...
Afin de les maintenir dans de bonnes conditions, il est cependant indispensable de varier leur alimentation et de leur apporter aussi un part végétale sous forme de comprimés, ou de tranches de légumes pochés, lestées pour rester au fond du bac.

Attention ! : En aucun cas il ne faut s'attendre à ce que les corydoras survivent grâce aux "restes" des autres habitants de l'aquarium ou qu'on puisse compter sur eux pour "nettoyer" l’aquarium. Cet argument de vente est un mensonge éhonté.
Dimorphisme
Les femelles ont tendance à devenir plus grandes que les mâles, et les individus sexuellement matures sont sensiblement plus ronds et plus larges, surtout lorsqu'elles sont gravides.
Les mâles possèdent la plupart du temps un motif de couleur plus intense que celui des femelles, avec une plus grande proportion de marques sombres sur le corps et la nageoire dorsale.
Dangerosité
 
 
 Aucun
Les épines raidies de la nageoire pectorale des Corydoras spp. sont capables de percer la peau humaine et une "piqûre" peut être très douloureuse, il faut donc faire attention en les manipulant.
On pense que les sécrétions des glandes axillaires situées à la base de la colonne vertébrale pourraient même être légèrement toxiques ou venimeuses.
Maintenance
Population
6 minimum (12 recommandé)
Zone
Inférieure
Ratio M/F
2 / 1
Paramètres
Température
        20      22              26      27
pH
         5,5      6            7      7,5
GH
              2                        12
Brassage
Aquarium
Volume
120 l minimum
Longueur
100 cm recommandé
C. septentrionalis est très adaptable du fait de son aire de répartition étendue et il ne nécessite pas de conditions spéciales de l'eau. Une eau acide avec pH inf 6,8, plutôt douce avec GH inf 8 et une température subtropicale comprise entre 22 à 26 °C est cependant nécessaire.
Il faut cependant savoir que ce Corydoras est soumis à de fortes variations saisonnières et qu'au cours de la saison sèche, l'eau peut être moyennement dure avec un pH neutre et à 28–29 °C .
C. septentrionalis migre légèrement entre saison sèche et saison des pluies ou l'eau peut être très acide, pH inf 5,8, très douce GH inf 3, et fraîche avec une température inf 23 °C.

Les Corydoras sont, dans leur très grande majorité, des poissons fréquentant les fleuves et leur affluents. Un aquarium biotope "amazonien fluvial", de forme "rivière" (allongé) permettra de reproduire au mieux leur habitat.
Un substrat constitué de sable fin nu sera indispensable à leur bien-être. Les corydoras sont des fouisseurs actifs muni de fragiles barbillons et un substrat coupant ou abrasif peut leur causer des dommages mortels. Comme ils s’enfoncent profondément dans le substrat, celui ci devra être profond en plus d’être très fin.
Attention ! : Il est particulièrement important que le substrat ne soit pas blessant aussi utilisera-t-on du sable fin ( 50μm à 200 μm), bien qu'un gravier arrondi (200 μm à 2 mm) soit une alternative acceptable à condition qu'il soit maintenu parfaitement propre.
Saisonnièrement, il pourra être complété de débris végétaux (feuilles de chêne ou de hêtre). Une litière de feuilles séchées favorisera l'établissement de colonies de micro-organismes lors de la décomposition. Ces micro-organismes fourniront une source de nourriture secondaire précieuse pour les alevins, tandis que les tanins et autres produits chimiques libérés par les feuilles en décomposition coloreront et acidifieront l’eau, seront bénéfiques à la santé des poissons et aideront à simuler les conditions naturelles.
On évitera cependant la boue absente des milieux fluviaux qu’ils fréquentent.

Les plantes sont rarement nécessaires, mais des branchages peuvent être ajoutés en fond de bac, si la place le permet. La surface de la plage de sable fin doit, dans tous les cas, resté importante. Si vous envisagez la reproduction, des zones de végétations denses permettront cependant aux alevins de survivre à la prédation.
Compte tenu de ces aménagements, le bac devra être d’assez grande taille, plus que la petitesse des poissons ne le laisse supposer en tout cas.

Afin de reproduire le milieu et ses variations saisonnières, la filtration devra être puissante (5 à 10x) et modulable afin de bien différencier les crues de l’étiage.
L’aspiration et le rejet du filtre seront placés afin d’obtenir le flus le plus laminaire possible. Des turbines pourront constituer un complément appréciable si le flux est trop faible, ainsi qu’un venturi pour augmenter l’oxygénation de l’eau.

Les Corydoras sont grégaires et doivent être maintenus en nombre important. Six individus représente un minimum acceptable, mais une douzaine ou plus favorisera les rapports sociaux intra-spécifiques et les rassurera.

Contrairement à une idée reçue, les Corydoras ne sont pas uniquement des poissons de fond et fréquente la mi-eau pour jouer dans le courant et pour se reproduire, et monte fréquemment à la surface pour piper l’air.
Ce sont des poissons très actifs, voire turbulents qui, s’ils sont en confiance, occupent tout l’espace disponible. En cela, ils sont incompatibles avec les poissons territoriaux dans les petits aquariums. Leur vivacité inquiète et perturbe les reproducteurs et nuit à la sérénité de l’aquarium.
Comme toujours en aquariophilie, on veillera à bien choisir les colocataires des corydoras afin de ne pas commettre de bévue.

Variations saisonnières
Attention ! : Les Corydoras fréquentent souvent une large gamme d'habitats dans la nature car ils sont soumis à d'importantes variations saisonnières, souvent accompagnées d’inondations du sous-bois, qui les incitent à explorer un autres environnement que le fleuve.

Dans la plupart des cas, le débit de l’eau augmentent et sa température diminue, accompagnée d’une plus grande oxygénation.
Leur apparente tolérance à des paramètres de l'eau étendus sont donc déterminées par la localité et la saison de collecte.
Il est donc préférable de demander à votre grossiste leur lieu de pêche des poissons convoités s’ils proviennent de prélèvements en milieu naturel, et les conditions d'eau dans laquelle ils ont été maintenu jusqu'à l’achat.

Dans tous les cas on veillera à reproduire au mieux les variations propres à leur milieu. Le respect scrupuleux de ces variations saisonnières favorisera la reproduction, assurera leur bien-être et leur assurera de plus une longévité accrue.

La longévité des Corydoras est assez importante au regard de leur taille et, en aquarium, la plupart peuvent vivre plus de dix ans si les conditions d'accueil sont bonnes.
Le record de longévité du genre est détenu par C. aeneus avec vingt-sept ans.

Attention ! : Les Corydoras, comme tous les poissons sans écailles, supportent très mal les traitements médicaux au sel.

Disponibilité commerciale : Disponible

Corydoras septentrionalis est parfois importé sous le nom de l'exportateur C. "Olga" et également sous le nom de C. simulatus.

L'espèce est récoltée dans le cadre de la pêche artisanale ornementale. Le volume total de récolte est inconnu, mais le Corydoras septentrionalis est un poisson ornemental important pour le commerce en Colombie.
L'espèce est soumise à des réglementations pour sa pêche et sa commercialisation et est signalée dans le port de Villavicencio en Colombie pour les marchés nationaux et internationaux (Ortega-Lara et al. 2015).

La pêche ornementale pourrait donc avoir un effet important sur la population naturelle de Corydoras septentrionalis.
Dans le cadre d'une aquariophilie responsable on veillera donc à éviter de se procurer des spécimens sauvages si on ne les destine pas à la reproduction.
Reproduction
Type
Ovipare
Difficulté
Possible
Paramètres
Température
2 à 25 °C
pH
6 à 7
GH
2 à 8 °GH
La reproduction de ce corydoras est similaire à celle de la plupart des autres membres du genre. Le frai est déclenché par un changement d’eau et une augmentation du débit simulant une crue saisonnière. L’eau doit être, dans le grande majorité des cas, douce et acide. Dans de nombreux cas, la filtration de l'eau à travers la tourbe est utile, tout comme l'utilisation d’eau osmosée (ou de pluie) afin de diminuer la dureté et le pH.
Beaucoup d'espèces de Corydoras se reproduisent pendant la saison humide qui correspond à l’hiver sous nos latitudes, ce sera donc la saison préférée pour les tentatives de reproduction.
L’alimentation carnée, composée de proies vivantes en abondance participera grandement au déclenchement du frai.
La maturité sexuelle est atteinte durant la première année.

La reproduction peut être obtenue en bac spécifique si l’abondance de proies contrecarre la prédation exercée sur les pontes et les alevins, et que la végétation riveraine permet aux jeunes de s'y soustraire.
Le nombre d’alevins survivants sera néanmoins assez faible.

Pour une reproduction plus conséquente, on privilégiera un bac spécifique dédié au frai. Un ratio de deux mâles par femelle sera alors le meilleur choix.
Lorsque les femelles sont visiblement pleines d’œufs, on peut initier le frai en effectuant un grand changement d'eau (50-70%) avec de l'eau plus fraîche de deux à trois degrés environ, et en augmentant l'oxygénation et le débit dans de l'eau dans l’aquarium.
Cette opération sera répétée quotidiennement jusqu'à ce que les poissons frayent.

Le comportement de frai est caractérisé par une augmentation de l’activité des mâles qui poursuivent assidument les femelles.
La femelle réceptive permettra à un mâle de la caresser avec ses barbillons, prenant une position en T, dans laquelle le mâle saisit les barbillons femelles entre ses nageoires pectorales et le corps. Il libère alors des spermatozoïdes et on pense que cela passe par la bouchent les branchies de la femelle, et dirigé vers ses nageoires pelviennes. La femelle utilise ses nageoires pelviennes pour former un "panier", dans lequel elle dépose les ovules. Trois ou quatre peuvent être expulsés à la fois.
Une fois l'ovule fécondé, la femelle nage jusqu'à un endroit approprié, où elle fixe les œufs très collants. Le couple répète ce processus jusqu'à ce que tous les œufs aient été fécondés et fixés.
En groupe, on voit souvent plusieurs mâles suivant la femelle quand elle va déposer l’oeuf, dans un effort pour être le prochain mâle choisi pour la fertiliser.

La fertilité reste cependant assez faible et les oeufs non fécondés sont assez nombreux. Pour éviter la moisissure on peut introduire dans le bac de ponte des crevettes de type néocaridines qui consomment les oeufs non fécondés et délaissent ceux qui le sont.

Les œufs sont normalement déposés sur les supports durs de l'aquarium, notamment les vitres, mais aussi parmi la végétation à feuilles fines.
On peut aussi prévoir des alternatives sous la forme de vadrouilles de frai, ces dernières étant particulièrement recommandées car elles facilitent le retrait des œufs.

Une fois le frai terminé, les adultes ou les œufs doivent être retirés du bac de frai.
Les oeufs déposés sur le verre peuvent être généralement roulé doucement avec un doigt et décollés. Les vadrouilles sont retirées.

L'aquarium d'accueil doit contenir la même eau que le bac de frai, avec les même paramètres, et être également bien oxygéné.
La plupart des éleveurs ajoutent quelques gouttes de bleu de méthylène, ou un ou deux cônes d'aulne à ce stade afin d'éviter que les œufs ne moisissent.
Il est aussi recommandé de disposer une fine couche de sable au fond du bac.
Les alevins semblent plus sains et moins sensibles aux maladies lorsqu'ils sont maintenus ainsi plutôt que sur un sol nu.

L'incubation dure normalement trois à quatre jours et une fois que les alevins ont entièrement absorbé leur sac vitellin, on peut commencer à nourrir un peu (afin de ne pas trop polluer) avec des infusoires, mais ils sont rapidement capables d'accepter de petits aliments vivants tels que les micro vers, nauplies d’artémias…
Les alevins de Corydoras ne sont pas parmi les plus faciles à élever, car ils nécessitent une eau d'excellente qualité et la filtration doit être efficace sans être turbulente. Un filtre interne équipé d'un système venturi et de mousse fine, permet une filtration simple et silencieuse sans aspirer les alevins encore fragiles.

Attention ! : Les Corydoras sont susceptibles de s'hybrider et on veillera impérativement à ne pas mélanger les espèces afin de l'éviter.
Commentaires
Étymologie : Corydoras, du grec ancien κόρυς (korus), qui signifie "casque", et δορά (dora), qui signifie "peau (de bête)", en référence aux rangées de plaques osseuses sur les flancs des membres du genre, et septentrionalis, "septentrional" (du nord), pour ce Corydoras provenant du nord... de l’Amérique du Sud.
Références
GBIF, IUCN,
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Pour citer cette fiche :"Corydoras septentrionalis Gosline, 1940" B-Aqua / TE, GP (2018-24)