Epalzeorhynchos munense
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TheEdge le 31/01/2018 11:51:54

Fiche modifiée par :
Grand Père le 19/03/2024 07:16:35
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Grand Père le 18/03/2024 14:39:42    
Labéo du Mékong
Comme les autres membres du genre, Epalzeorhynchos munense est un migrateur potamodrome qui vit dans les rivières et les ruisseaux mais qui se déplace vers les zones forestières inondées de façon saisonnière durant les crues la saison des pluies.
Pour son bien-être et sa santé il faudra impérativement respecter ce cycle biologique indispensable à l'espèce en aquarium.

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Taxinomie
Descripteur : Smith, 1934
Classe: Actinopterygii
Ordre: Cypriniformes
Famille:  Cyprinidae
Genre:  Epalzeorhynchos
Synonymes
Epalzeorhynchos munensis (Smith, 1934)
Labeo munensis Smith, 1934
Noms Communs
Labéo du Mékong
Labéo brun
Trey Andat Pee (Kmer)
Red Fin Shark (en)
Membres du genre Epalzeorhynchos
Epalzeorhynchos bicolor (Smith, 1931)
Epalzeorhynchos frenatus (Fowler, 1934)
Epalzeorhynchos kalopterus (Bleeker, 1851)
Epalzeorhynchos munense (Smith, 1934)
Origine géographique
Aire d'origine : Asie
Cambodge, Laos, Thailande
E. munense est présent dans toute la Thaïlande, au Laos et au Cambodge. Il est connu des bassins du Mékong, du Chao Phraya et du Maeklong.

La localité type est donnée comme "Thaïlande : Menam Mun à Tha Chang, à l’est de Korat".

La série type a été collectés dans le Mun, mais l'espèce a été enregistrée dans d'autres affluents du Mékong moyen en Thaïlande et au Laos.
Il n'est pas certain que l'enregistrement de spécimens dans le système lac/rivière Tonlé Sap soit correct ou s'il fait référence au congénère E. frenatum... mais il se peut donc qu'il soit également présent au Cambodge.
Environnement
Paramètres
Milieu
Douce
Comme d'autres membres du genre E. munense est une espèce benthopélagique Se dit d'un organisme vivant et se nourrissant près du fond ainsi que dans les eaux moyennes ou près de la surface.trouvée parmi les rochers, et pendant la saison des crues, il migre vers les forêts inondées .

Il a le plus souvent été observé en train de brouter des substrats sablonneux ou rocheux dans les ruisseaux et les rivières et on sait qu'il se déplace vers les plaines inondables saisonnièrement ou les zones forestières pendant la saison des pluies et retourne dans la rivière à mesure que le niveau d’eau baisse.
Ces migrations qui seraient grandement perturbées par les activités humaines.
On estime que la population a diminué de plus de 30 % au cours des dix dernières années, même si les chiffres détaillés ne sont pas connus.
Critère : A2ce
E. munense a été évaluée comme "Vulnérable" en raison d'un déclin de sa population estimé à plus de 30 % au cours des dix dernières années.
Ce déclin est dû à la dégradation de l'habitat et aux niveaux élevés de pollution dans l'aire de répartition de cette espèce.

L'eau du bassin de la Chao Phraya, notamment les rivières du bassin inférieur, est fortement polluée ; un rapport de l'UNESCO (2006) déclare que "le fleuve Chao Phraya présentait une grave pollution organique et bactérienne qui constituait une menace pour de nombreuses espèces de vie aquatique". Des cas de pollution ont également été signalés dans le bassin du Mékong.

Il existe un certain nombre de grands barrages et d'autres projets de détournement d'eau dans l'aire de répartition de cette espèce, qui constituent une menace supplémentaire pour E. munense dans les bassins de la Chao Phraya et du Mékong ; Les effets de tels développements sur l'écosystème d'eau douce comprennent des altérations du cycle hydrologique et des changements dans les niveaux de sédimentation et d'oxygène dissous. D'autres barrages sont actuellement en construction et prévus pour l'avenir.
L’eau des fleuves Chao Phraya et Mékong est utilisée pour l’irrigation agricole et pour approvisionner les zones urbanisées, provoquant ainsi une perturbation supplémentaire du cycle hydrologique naturel.
Aucune information détaillée n'est connue sur les menaces potentielles pesant sur E. munense dans le bassin du Maeklong, on suppose donc qu'elle est similaire à celle des bassins du Chao Phraya et du Mékong.
Description
Taille
: 16 à 18 cm SL
Respiration
Branchiale
Longévité
12 à 15 ans
Régime
Omnivore
Epalzeorhynchos munense ressemble à E. frenatus et les deux ont souvent été confondus.

Smith (1934) a décrit E. munense comme possédant un corps brun, une nageoire dorsale noire bordée de blanc et une nageoire caudale blanche.

Kottelat, M., 1998. le décrit de cette façon : "Tête, corps et nageoire anale noirs ; nageoire caudale rouge vif ; nageoire dorsale rouge ; nageoires pelviennes et pectorales avec marges noires"

Rainboth, W.J., 1996 ajoute "Avec 11 à 12 rayons ramifiés sur la nageoire dorsale ; 26-30 branchiospines sur la face antérieure du premier arc".

Certains individus possèdent une anale sombre et et seulement le bout de la caudale blanc.

Mais la possibilité qu'E. frenatus et E. munense se soient hybridés à un moment donné en aquaculture ne peut être écartée.

La plupart des membres du genre Epalzeorhynchos étaient autrefois considérés comme Labeo spp. et sont donc désignés comme tels dans la littérature ancienne. Selon Rainboth (1996), ils se caractérisent par l'absence d'épine dorsale, la possession de dix à treize rayons ramifiés de la nageoire dorsale, une fine membrane reliant les lèvres supérieure et inférieure et des lobes rostraux rigides et librement mobiles.

Epalzeorhynchos lui-même a subi des changements assez récents, une poignée d'espèces ayant été réaffectées à Crossocheilus et E. bicornis déplacées vers le nouveau genre Akrokolioplax (Zhang et Kottelat, 2006). Ce dernier a été érigé sur la base de différences dans la morphologie buccale et la position/structure des soi-disant "lobes latéraux rostraux" sur le museau, une caractéristique unique à ces deux genres. 
Régime Alimentaire
E. munense est un omnivore, se nourrissant de matières végétales et de petits animaux benthiques (Vidthayanon, C., 2005).

Ce labéo est principalement un brouteur de périphyton qui se nourrit d'algues, de petits crustacés, de larves d'insectes...
Il est important de lui fournir le périphyton et les algues nécessaire à sa santé en accélérant leur développement par une lumière vive.

Pour sa santé, il convient aussi de lui proposer des repas réguliers composés de petits aliments vivants et congelés tels que des larves de chironomides, des daphnies et des artémias et des végétaux frais blanchis.
Les pois écossés, le concombre, la courgette blanchie, les épinards et les fruits hachés complètent bien le menu.

Attention ! : Ce poisson est souvent vendu comme mangeur d'algues et, même s'il broute effectivement les algues, il ne doit en aucun cas être acheté dans ce but.
Dimorphisme
Les femelles sexuellement matures devraient être sensiblement plus épaisses que les mâles.
Dangerosité
 
 
 Aucun
Maintenance
Population
1 minimum (6 recommandé)
Zone
Inférieure, Centrale
Ratio M/F
1 / 1
Paramètres
Température
        20      22              26      28
pH
         6      6,5            7      7,5
GH
              2                        15
Brassage
Aquarium
Volume
450 l minimum
Longueur
150 cm minimum
On ne sait pas grand chose de la maintenance de ce Labéo, mais elle est probablement similaire à d'autres membres du genre, auxquels on se rapportera.

Comme les autres membres du genre, Epalzeorhynchos munense est un migrateur potamodrome qui vit dans les rivières et les ruisseaux mais qui se déplace vers les zones forestières inondées de façon saisonnière durant les crues la saison des pluies.
Pour son bien-être et sa santé il faudra impérativement respecter ce cycle biologique indispensable à l'espèce en aquarium.

On peut certes accueillir les Epalzeorhynchos uniquement dans l'un de ses deux milieux d'élection, mais il semble que l'espérance de vie de ce poisson soit doublée grace une maintenance conforme à ses besoins migratoires.

Disponibilité commerciale : Très rare

Contrairement aux autres espèces d'Epalzeorhynchos, E. munense est considéré comme très rare dans le commerce des aquariums car protégé dans une partie de son aire de répartition.

Il est presque certain que cette espèce soit également capturée pour le commerce des aquariums.
Aucune exploitation agricole de cette espèce n'étant connue, il semble donc que 100 % des spécimens vendus soient issus de capture sauvages.

L'espèce étant vulnérable, on évitera donc de se procurer ce poisson si on n'envisage pas d'étudier sa reproduction.
Reproduction
Type
Ovipare
Difficulté
Difficile
Il semble que, E. munense n'ait pas été élevé avec succès en aquarium.

Il est probable que la migration saisonnière des adultes soit préalable au frai.
Seule cette migration, sans doute un passage en eau profonde, est à même de déclencher la production naturelle d'hormones sexuelles.

En aquarium, il faudrait donc reproduire au mieux la migration pour simuler le frai. Ce n'est pas impossible, mais demanderait une installation complexe et de grande taille, permettant des variations importantes de niveau d'eau, de vitesse du courant, et de chimie de l'eau.
Commentaires
Etymologie : Epalzeorhynchos, d' epalzeo- , de signification non confirmée mais qui est souvent rapporté à tort pour désigner "curatif" mais sans doute plus proche de "corne" en référence à une protubérance en forme de cône sur le museau des Epalzeorhynchos spp., et du Grec ancien ρυνχος (rhynchos), signifiant "museau, bec", et muense, d'après la rivière Menam Mun dans l'est de la Thaïlande, à partir de laquelle la série type a été collectée.

Utilisation traditionnelle, scientifique et/ou commerciale :
L'utilisation de cette espèce pour l'alimentation humaine est certaine.
Références
GBIF, IUCN,
Fishbase, Seriously Fish,
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Pour citer cette fiche :"Epalzeorhynchos munense Smith, 1934" B-Aqua / TE, GP (2018-24)