Macropode à nageoires rouges
Retrouvez dans cette fiche, toutes les informations sur les Macropodus erythropterus (Macropode à nageoires rouges) . D'où ils viennent, comment les maintenir en aquarium, comment les reproduire,...

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Taxinomie
Descripteur : Freyhof & Herder, 2002
Classe: Actinopterygii
Ordre: Perciformes
Famille:  Osphronemidae
Genre:  Macropodus
Synonymes
Aucun
Noms Communs
Macropode à nageoires rouges
Poisson-paradis rougeâtre
Red-backed paradise fish (en)
Membres du genre Macropodus
Macropodus erythropterus (Freyhof & Herder, 2002)
Macropodus hongkongensis (Freyhof & Herder, 2002)
Macropodus ocellatus (Cantor, 1842)
Macropodus opercularis (Linnaeus, 1758)
Macropodus spechti (Schreitmüller, 1936)
Origine géographique
Aire d'origine : Asie
Vietnam
Macropodus erythropterus est endémique du Viet Nam.
L'espèce n'est connue que de la localité type, les bassins des fleuves Quang Tri, Cam Lo et Giang au centre du Viet Nam et a été décrite par Freyhof et Herder en 2002 dans un ruisseau à Quyêt Tiên (localité : 17°11.54'N,106°37.53'E, province de Quang Binh).
Environnement
Paramètres
Milieu
Douce
Macropodus erythropterus fréquente les petits ruisseaux des collines le long des rives à structure hétérogène avec des arbustes en surplomb et des racines submergées forment de nombreux entrelacs et une végétation subaquatique importante.
L'espèce a été évaluée comme "Données insuffisantes" en raison d'un manque d'informations sur le statut taxonomique de l'espèce, ainsi que sur sa répartition et les tendances démographiques.
Description
Taille
: 6,5 à 7 cm SL  
: 6,5 cm SL
Respiration
Branchiale, Labyrinthe
Longévité
5 à 8 ans
Régime
Omnivore
Macropodus erythropterus a les nageoires teintées de rouge, en particulier les nageoires pelviennes, comme son nom d'espèce l'indique.
Il se distingue des autres membres du genre par la combinaison des caractères suivants : la nageoire caudale fourchue, la tache operculaire pâle ou absente, le corps avec dix à douze barres foncées peu visibles, la surface dorsale de la tête et prédorsum sans taches sombres ni taches en forme de selle, la pointe postérieure ou bord des écailles sur la tête et le corps visiblement plus foncé que les écailles, la partie distale du rayon de la nageoire pelvienne molle antérieure rouge, les taches et barres rouges sur les membranes dorsale et caudale, les rayons mous des nageoires non appariées brunes, les régions prédorsales et sous-dorsales du corps rougeâtres et enfin la région au-dessus de la nageoire anale bleu-vert irisé dans la vie.

Selon Winstanley & Clements (2008), Macropodus erythropterus est un synonyme de Macropodus spechti.
Cependant, cette espèce est fréquemment confondue avec le congénère d'apparence similaire M. spechti (Schreitmüller 1936), qui est facilement identifiable par l'absence de pigmentation rougeâtre dans les nageoires dorsale, anale et caudale.
Les deux espèces sont considérées comme valides à l'heure actuelle, Kottelat (2013) faisant remarquer qu'une étude supplémentaire est nécessaire pour déterminer si elles représentent des taxons distincts ou non.

Note : Comme d'autres dans le sous-ordre Anabantoidei, cette espèce possède un organe respiratoire accessoire connu sous le nom de labyrinthe, qui permet au poisson de respirer l'air atmosphérique dans une certaine mesure. Composé d'organes suprabranchiaux appariés formés par l'expansion de la section épibranchiale (supérieure) du premier arc branchial et logés dans une chambre au-dessus des branchies, il contient de nombreux lambeaux de peau pliés et hautement vascularisés qui fonctionnent comme une grande surface respiratoire. Sa structure varie en complexité d'une espèce à l'autre, tendant à être plus développée dans celles qui vivent dans des environnements plus difficiles (eaux peu oxygénées).

Description zoologique
Épines dorsales ( total) : 12 - 16 ; Rayons mous dorsaux ( total) : 6-8 ; Épines anales : 17 ; Rayons mous anaux : 13 - 17 ; Vertèbres : 29. Se différencie de ses congénères par la combinaison de caractères suivante : nageoire caudale fourchue ; tache operculaire pâle ou manquante ; taches et barres sur les membranes des nageoires dorsale et caudale brunes, rouges dans la vie ; rayons mous des nageoires non appariées brun pâle; dos prédorsal et sous-dorsal rougeâtre et corps au-dessus de la base de la nageoire anale bleu irisé à vert dans la vie; corps avec 10-12 barres sombres faibles et peu visibles ; sommet de la tête et corps prédorsal sans taches sombres ; pointe postérieure ou marge des écailles sur le corps visiblement plus foncée que les écailles ; partie distale du premier rayon mou de la nageoire pelvienne rouge dans la vie
 
Régime Alimentaire
Les poissons-paradis sont des omnivores à tendance carnivores.
Dans la nature, ils se nourrissent principalement de petits invertébrés et d'insectes, ou même de petits poissons.

En aquarium, ils acceptent normalement les produits séchés, mais doit se voir proposer régulièrement de petits aliments vivants ou congelés tels que des daphnies, des artémias ou des vers de vase... pour rester en bonne santé et favoriser la reproduction.
Dimorphisme
Les mâles sont plus grands que les femelles et possèdent des rayons mous étendus dans les nageoires dorsale, anale et caudale.
Dangerosité
 
 
 Aucun
Maintenance
Population
3 minimum
Zone
Centrale, Supérieure
Ratio M/F
1 / 2
Paramètres
Température
        18      22              26      30
pH
              6                       8
GH
         5       12              15       15
Brassage
Aquarium
Volume
80 l minimum (100 l recommandé)
Longueur
80 cm minimum (100 cm recommandé)
Macropodus erythropterus fréquente les petits ruisseaux des collines le long des rives à structure hétérogène avec des arbustes en surplomb et des racines submergées forment de nombreux entrelacs et une végétation subaquatique importante.

On veillera donc à reproduire au mieux son habitat naturel en aménageant un bac très planté et agrémenté de branchages. Les branches de bois flotté peuvent être placées de manière à former quelques endroits ombragés, tandis que de la végétation flottante ou de surface ajoutera à l'ambiance prisée par cette espèce et permettra la construction des nids.
L'ajout d'une litière de feuilles séchées accentuera davantage la sensation naturelle et, en plus d'offrir une couverture supplémentaire, entraîne le développement de colonies de microbes qui peuvent fournir une précieuse source de nourriture pour les alevins nouveaux nés.

Macropodus erythropterus peut être maintenu en couple ou en groupe et affichera des interactions comportementales plus intéressantes dans cette configuration.
Cette espèce est relativement paisible si elle n'est pas stressée, mais peut être plus belliqueuse en période de frai.
Il est malgré tout important de veiller à ce que chaque individu ait une zone de repli dans la végétation afin d'éviter le harcèlement.

On évitera l'aquarium communautaire à moins de bénéficier d'un bac de grande taille.
Attention ! : Les poissons-paradis, carnivores opportunistes, ne manqueront pas de s'attaquer aux crevettes et aux autres crustacés.

Le bac devra être correctement fermé, d'une par pour éviter une chute à ce poisson turbulent, mais aussi pour maintenir une zone aérienne à la température élevée. Ce tampon d'air chaud sera indispensable au développement du labyrinthe des alevins.

Disponibilité commerciale : Très rare

M. erythropterus est parfois disponible dans le commerce d'ornement, parfois sous le nom de "poisson paradis à dos roux", mais souvent mal identifié
Reproduction
Type
Ovipare
Difficulté
Courante
Paramètres
Température
24 à 26 °C
pH
6 à 7
GH
10 à 12 °GH
Les poissons-paradis sont des constructeurs de nids de bulles.
Il semble que l'eau douce, associée à une élévation de la température induise le frai.

L'aquarium d'élevage devra avoir la couverture la plus ajustée possible et certains éleveurs utilisent même un film alimentaire/film plastique pour le couvrir hermétiquement, car les alevins ont besoin d'avoir accès à une couche d'air chaud et humide, pour que le labyrinthe soit fonctionnel.

Le couple n'a pas besoin d'être séparé avant le frai. Le mâle a tendance à construire son nid dans un radeau de végétation de surface, et la ou les femelles sont généralement tolérées pendant cette période.
Une fois le nid terminé, le mâle se présente aux partenaires potentiels en utilisant ses nageoires allongées dorsale, anale et caudale pour parader.
La femelle nuptiale devient plus pâle.

L'accouplement a normalement lieu sous le nid dans une "étreinte" typique des Osphronemidae, le mâle enroulé autour de la femelle. La laitance et quelques œufs sont libérés simultanément. Les oeufs contiennent un globule d'huile et sont plus légers que l'eau, ils flottent donc vers le nid, souvent aidés par le mâle.
Le processus est ensuite répété jusqu'à ce que la femelle soit "épuisée", avec généralement plusieurs centaines d'œufs déposés.

Après le frai, les adultes peuvent normalement être laissés dans le bac commun. La femelle est normalement tolérée par le mâle et peut même jouer un rôle actif dans la défense de la zone autour du nid contre les intrus.

Une fois que les œufs éclosent, les larves restent dans le nid jusqu'à ce que le sac vitellin soit complètement absorbé. Lorsque les alevins commencent à nager librement, le mâle perd tout intérêt, mais les adultes ne mangent généralement pas leur progéniture.

Les alevins ont besoin d'infusoire pendant les premiers jours et le bac devra être impérativement mur et végétalisé, après quelques jours, ils peuvent accepter des aliments mobiles tels que les micro-vers et les nauplies d'artémies.

Attention ! : Les membres du genre peuvent s'hybrider et il convient de ne pas les maintenir dans le même aquarium.
Commentaires
Etymologie : Macropodus, du grec ancien μακρός, makrós "grand" et πούς, ποδός, (poüs, podos) "pied", en référence à la longue pelvienne des membres du groupe et erythropterus du grec ancien ἐρυθρός, (e̍rythrós) "rouge" et πτερόν (pterón) "aile" ici nageoires. (à nageoires rouges) en référence à la pigmentation rouge sur les nageoires dorsale et caudale.

Utilisation traditionnelle et/ou commerciale :
L'espèce est probablement présente dans les pêches de subsistance.
Références
GBIF, IUCN,
- Endruweit, M. , "Taxonomical notes on selected freshwater fish species described from northern and central Vietnam (Cypriniformes: Balitoridae, Cobitidae, Cyprinidae, Nemacheilidae; Perciformes: Channidae, Osphronemidae; Synbranchiformes: Mastacembelidae)." in Zoological Research 35(2): 142-159 (2014)
- Freyhof, J. and Herder, F. "Review of the paradise fishes of the genus Macropodus in Vietnam, with description of two species from Vietnam and southern China (Perciformes: Osphronemidae)". in Ichthyological Exploration of Freshwaters 2(13): 147-167 (2002)
- Herder, F., J. Huykebrouck and K. Busse, "Catalogue of type specimens of fishes in the Zoologisches Forschungsmuseum Alexander Koenig, Bonn." in Bonn Zoological Bulletin 59: 109-136 (2010)
- Huckstorf, V. "Macropodus erythropterus". The IUCN Red List of Threatened Species 2012
- Kottelat, M., "The fishes of the inland waters of southeast Asia: a catalogue and core bibiography of the fishes known to occur in freshwaters, mangroves and estuaries." in Raffles Bulletin of Zoology Supplement 27: 1-663 (2013)
- Müller, J.: et al., "Air breathing among fishes: an updated and annotated checklist". To be published. Currently, data netered from a draft, with original source references. (2022)
- Paepke, H-J., "Die Paradiesfische." in Neue Brehm Bücherei 616, Westarp Wissenschaften, Magdeburg: 1-144 (1994)
- Schindler, I., "News on the taxonomy and distribution of Macropodus species." in Der Makropode 31(1): 9-12 (2009)
- Winstanley, T. and Clements, K. D. "Morphological examination and taxonomy of the genus Macropodus (Perciformes: Osphronemidae)". in Zootaxa 1908. 1-27. (2008)

Pour citer cette fiche :"Macropodus erythropterus, Freyhof & Herder, 2002" B-Aqua / TE, GP (2023)