Macropode à queue ronde
Retrouvez dans cette fiche, toutes les informations sur les Macropodus ocellatus (Macropode à queue ronde) . D'où ils viennent, comment les maintenir en aquarium, comment les reproduire,...

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Macropodus ocellatus
Taxinomie
Descripteur : Cantor, 1842
Classe: Actinopterygii
Ordre: Perciformes
Famille:  Osphronemidae
Genre:  Macropodus
Synonymes
Polyacanthus paludosus (Richardson, 1846)
Macropodus ctenopsoides (Brind, 1915)
Noms Communs
Macropode à queue ronde
Macropodus de Chine
Poisson paradis
Round tail paradise fish (en)
Chinese fighting fish (en)
Membres du genre Macropodus
Macropodus erythropterus (Freyhof & Herder, 2002)
Macropodus hongkongensis (Freyhof & Herder, 2002)
Macropodus ocellatus (Cantor, 1842)
Macropodus opercularis (Linnaeus, 1758)
Macropodus spechti (Schreitmüller, 1936)
Origine géographique
Aire d'origine : Asie
Chine, Corée, Vietnam, Japon, Russie
Découvert en 1842, par Cantor à 120 km au sud-ouest de Shanghai, dans les environs de Hangzhou, le Macropode à queue ronde est présent en Chine Méridionale et en Corée. C'est un poisson qui a étendu son aire de répartition au Nord jusqu'au fleuve Amour (Helongjiang) soit à la limite du 50éme parallèle, et au Sud, jusqu'aux îles Chousan (Zhoushan) et le lac Weichan. La localité type est l'île de Zhoushan en Chine.

Les populations de la partie russe du bassin de l'Amour (Amur) semblent avoir été introduites artificiellement.
Environnement
Paramètres
Milieu
Douce
Température
3 à 30 °C
GH
3 à 20 °GH
Ce macropode vit principalement en plaine, dans des eaux stagnantes ou peu courantes comme les rizières, les petits canaux d'irrigation, sous une faible hauteur d'eau. Il affectionne les zones calmes comme les étangs. La végétation de son milieu naturel est composée de Ceratophyllum demersum, Myriophyllum spicatum et jonc.

L'espèce accepte, du fait de sa répartition géographique, des climats allant de subtropical au Sud, jusqu'à 30°C avec une moyenne de 22°C pour la Chine Méridionale, à continental froid au Nord où il doit affronter des températures allant jusqu'à -20°C avec de longues périodes de gel.
Description
Taille
: 8 à 9 cm SL  
: 6 à 7 cm SL
Respiration
Branchiale, Labyrinthe
Longévité
5 à 8 ans
Régime
Omnivore
M. ocellatus a le corps aplati et légèrement allongé dont les couleurs s'intensifient au moment du frai. Le jaune et le vert s'entremêlent au noir offrant un dessin aux lignes soutenues. L'ocelle présent sur l'opercule est foncé et bordé d'un fin liseré or. La femelle est plus terne et pâlit jusqu'à devenir toute blanche lors du frai. Les nageoires impaires se terminent en pointe et chez certains sujets, dépassent la nageoire caudale. Elles sont parsemées de petites taches bleutées sur un fond couleur brique, rehaussant l'éclat du poisson.

Il existe plusieurs souches distinctes de M. ocellatus, en fonction du lieu de collecte, (Shin-hi, Shandong, Guangdzhou...) dont les caractéristiques sont distinctes, et les couleurs différentes.

Note : Comme d'autres dans le sous-ordre Anabantoidei, cette espèce possède un organe respiratoire accessoire connu sous le nom de labyrinthe, qui permet au poisson de respirer l'air atmosphérique dans une certaine mesure. Composé d'organes suprabranchiaux appariés formés par l'expansion de la section épibranchiale (supérieure) du premier arc branchial et logés dans une chambre au-dessus des branchies, il contient de nombreux lambeaux de peau pliés et hautement vascularisés qui fonctionnent comme une grande surface respiratoire. Sa structure varie en complexité d'une espèce à l'autre, tendant à être plus développée dans celles qui vivent dans des environnements plus difficiles (eaux peu oxygénées).

Description zoologique
Épines dorsales: 12 à 19; Rayons mous dorsaux: 5 à 9 ; Épines anales 15 à 20; Rayons mous anaux: 7 à 15 Vertèbres: 27 à 29. Nageoire caudale arrondie; marge inférieure du préorbital faiblement dentelée, incrustée sous la peau. Bande traversant l'œil ne connectant pas la tache sur la projection postérieure de l'opercule avec l'œil rayons postérieurs de la nageoire dorsale filamenteux derrière la verticale des rayons postérieurs de la nageoire anale chez l'adulte; 6 à 13 branchies sur les ceratobranches de la première arche; extrémité postérieure de la marge des écailles sur le corps non plus foncée que les écailles.
 
Régime Alimentaire
Omnivore, le Macropode de Chine mange de tout avec une nette prédilection pour la nourriture vivante : larves de moustiques, escargots, petits vers, mais accepte les aliments en flocons, comprimés, lyophilisés et congelés.
Dimorphisme
Visible dès que les poissons ont atteint le stade de sub-adulte. Les femelles matures se reconnaissent à leur embonpoint abdominal, elles sont moins colorées. Les mâles ont la tête et la partie antérieure du corps enrichi de barres verticales sombre. Il ne faut pas trop se fier à la longueur des nageoires, car chez certaines femelles, les nageoires sont presque aussi développées que chez les mâles.
Dangerosité
 
 
 Aucun
Maintenance
Population
2 minimum (3 recommandé)
Zone
Centrale, Supérieure
Ratio M/F
1 / 2
Paramètres
Température
        4      5              25      28
pH
         6      7            7,5      8,5
GH
         5       9              12       25
Conductivité
              250                        450
Brassage
Aquarium
Volume
150 l minimum (150 l recommandé)
Ce macropode vit principalement en plaine, dans des eaux stagnantes ou peu courantes, sous une faible hauteur d'eau. La végétation de son milieu naturel est composée de Ceratophyllum demersum, Myriophyllum spicatum et jonc.
On veillera donc à reproduire au mieux son habitat naturel en aménageant un bac très planté, d'eau calme et plutôt fraiche.

Macropodus ocellatus peut être maintenue dans un aquarium non chauffé dans la plupart des cas, et il est prouvé qu'une période fraîche pendant les mois d'hiver est favorable à la reproduction et à l'augmentation de sa longévité.

Il préférera un aquarium bien planté, pourvu de racines et de branches de bois flotté offrant ombre et cachettes, ainsi que de la végétation flottante ou de surface, indispensable à la reproduction.L'ajout de litière de feuilles séchées renforcera l'aspect naturel et permettra le développement de colonies microbiennes constituant ainsi une précieuse source de nourriture pour les alevins.

Le bac devra être correctement fermé, d'une par pour éviter une chute à ce poisson turbulent, mais aussi pour maintenir une zone aérienne à la température élevée. Ce tampon d'air "chaud" sera indispensable au développement du labyrinthe des alevins.

Plus sociable que le M. opercularis il n'en est pas moins territorial et accepte difficilement d'autres congénères territoriaux.
En aquarium spécifique, on pourra maintenir un couple, un mâle et deux femelles, deux mâles et quatre femelles ou plus, dans un grand bac bien planté.
En aquarium communautaire, cette espèce peut être maintenue en groupe dans un aquarium de taille appropriée et bien planté. Les mâles devenant agressifs pendant la reproduction, il faudra éviter la présence d'autres territoriaux et ceci dans un très grand bac conçu à cet effet.

En bassin, il est adapté aux températures hivernales négative et demeure actif sous la glace. Il est important de savoir la provenance de la souche que l'on possède afin de connaitre ses particularités, notamment en matière de température supportée.

Attention ! : Les poissons-paradis, carnivores opportunistes, ne manqueront pas de s'attaquer aux crevettes et aux autres crustacés.

Disponibilité commerciale : Disponible

La première importation a été effectuée en 1893 par Matte et le poisson reste aujourd'hui disponible, bien que devenu plus rare.
Reproduction
Type
Ovipare
Difficulté
Possible
Paramètres
Température
20 à 25 °C
pH
7 à 7,5
En aquarium, la reproduction est possible, mais doit être précédée par une période de fraîcheur difficile à obtenir en appartement.

Une reproduction en orangeraie ou en extérieur est plus facile à obtenir, mais plusieurs facteurs doivent être réunis pour l'obtenir. Les différences des températures saisonnières sont le passage obligé pour une réussite. Un hiver, relativement clément tout de même, suivi d'une période estivale chaude, sont les conditions naturelles nécessaires à une reproduction en extérieur.

Seule l'élévation naturelle des températures journalières suffit à stimuler le mâle. Dès que les 20°C sont atteints, on peut constater la construction d'un nid de bulles ancré en surface parmi les plantes flottantes, comme Salvinia, Ceratopteris... La femelle est d'abord indifférente, puis, le mâle lui fait ses avances. Cette dernière ne tarde pas à le suivre, et l'enlacement a lieu. Nageoires déployées au maximum, le mâle continue à courtiser la femelle qui juste avant le frai, pâlit et devient presque blanche. La ponte se déroule avec calme, juste sous le nid. Le mâle enroule son corps autour de celui de sa partenaire en un « U » ouvert et lui presse les flancs. Après quelques étreintes, la femelle expulse jusqu'à mille œufs, mais en moyenne six-cents œufs flottants, fécondés aussitôt par le mâle et qui sont placés dans le nid. La ponte peut durer une à deux heures. Sitôt celle-ci terminée, la femelle est chassée. Si le volume du bac de ponte est suffisant, elle cherchera une cachette pour se soustraire à la vue du mâle. Sinon, il est prudent de l'enlever.

Le mâle se contente de surveiller, de déplacer ou de recracher les œufs dans le nid, tout en chassant les intrus. Au bout de trente-six heures les alevins naissent. Après l'éclosion, le mâle surveille sa progéniture. Vingt quatre heures plus tard le stade de la résorption vitelline terminé, plus ou moins en fonction de la température du milieu. Peu à peu les alevins vont prendre leur autonomie et quitter le nid et la garde parentale. Le mâle, jusque là très attentif envers sa progéniture va s'en détourner. Si l'aquarium est petit et/ou peu planté, il est sage de l'ôter à son tour car il existe un risque de prédation parentale.

En bac d’ensemble, le pourcentage de réussite est faible bien que les adultes, convenablement nourris, ne touchent guère à leur progéniture. On peut néanmoins prélever le nid et les alevins juste avant le stade de la nage libre avec une coupelle et le transférer dans un bac d'élevage aux paramètres physico-chimiques identiques. La première nourriture à distribuer commence par des micro-vers et artémias qui sont disponible en quantité pour faire face à plusieurs (4 à 6 fois) distributions journalières. Les alevins grandissent vite et le stade de la formation du labyrinthe est une période critique à passer. Trois semaines sont nécessaires où l'air ambiant situé au-dessus de la surface doit rester à la même température que l'eau. Avec une nourriture vivante et variée, la croissance est rapide mais cependant irrégulière. Certains jeunes atteignent rapidement une taille double de celle de leurs frères et il peut être nécessaire de trier les jeunes pour éviter que les poissons dominés risquent leur vie.

Attention ! : Les membres du genre peuvent s'hybrider et il convient de ne pas les maintenir dans le même aquarium.
Commentaires
Etymologie : Macropodus, du grec ancien μακρός, makrós "grand" et πούς, ποδός, (poüs, podos) "pied", en référence à la longue pelvienne des membres du groupe et ocellatus du latin "petit oeil" pour la petite tache operculaire noirâtre ronde qu'il arbore (ocelle).
Références
GBIF, IUCN,
Fishbase
- Freyhof, J. and F. Herder. "Review of the paradise fishes of the genus Macropodus in Vietnam, with description of two species from Vietnam and southern China". (2002)
- Masuda, H., K. Amaoka, C. Araga, T. Uyeno and T. Yoshino. "The fishes of the Japanese Archipelago" (1984)

Pour citer cette fiche :"Macropodus ocellatus, Cantor, 1842" B-Aqua / TE, GP (2022)