B-Aqua - Macropodus opercularis

Macropodus opercularis

Fiche crée par :
TheEdge le 31/01/2018 11:51:54

Fiche modifiée par :
Grand Père le 29/01/2023 16:53:33
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Macropode doré

Retrouvez dans cette fiche, toutes les informations sur les Macropodus opercularis (Macropode doré) . D'où ils viennent, comment les maintenir en aquarium, comment les reproduire,...

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Taxinomie

Descripteur : Linnaeus, 1758

Classe: Actinopterygii

Ordre: Perciformes

Famille: Osphronemidae

Genre: Macropodus

Synonymes

Chaetodon chinensis Bloch, 1790

Labrus opercularis Linnaeus, 1758

Macropodus chinensis (Bloch, 1790)

Macropodus ctenopsoides Brind, 1915

Macropodus filamentosus Oshima, 1919

Macropodus opercularis subsp. opercularis

Macropodus venustus Cuvier, 1831

Macropodus viridiauratus Lacepède, 1801

Macropodus opercularis subsp. concolor Schreitmüller, 1936

Macropodus opercularis var. opercularis

Macropodus opercularis var. spechti Schreitmüller, 1936

Noms Communs

Macropode doré

Poisson paradis doré

Chinese fighting fish (en)

Membres du genre Macropodus

Macropodus erythropterus (Freyhof & Herder, 2002)

Macropodus hongkongensis (Freyhof & Herder, 2002)

Macropodus ocellatus (Cantor, 1842)

Macropodus opercularis (Linnaeus, 1758)

Macropodus spechti (Schreitmüller, 1936)

Origine géographique

Aire d'origine : Asie
Chine, Hong Kong, République démocratique populaire du Laos, Malaisie, Fédération de Russie, Taiwan, Vietnam

Aire actuelle
Colombie, Japon, Madagascar, République de Corée

Macropodus opercularis a une large distribution en Asie du sud-est.

La localité type est particulièrement imprécise, puisque désignée seulement par "Asie". La description a probablement été réalisée près de Guangdong dans le sud de la Chine.
On rencontre naturellement le Macropodus opercularis en Chine, au sud du système fluvial du Yangtze (Chang Jiang) au bassin de la rivière des Perles, y compris à Taïwan et sur l'île de Hainan, au nord et au centre du Vietnam, et au nord-est du Laos.
Des populations introduites existent dans un certain nombre de pays, dont la Corée du Sud, le Japon, la Malaisie, Singapour, l'Inde et les États-Unis, principalement en raison du commerce aquariophile.

Environnement

Paramètres

Milieu

Douce

Macropodus opercularis peut survivre dans un large éventail de types d'habitats et de conditions écologiques.
On la trouve dans de nombreux types d'habitats de plaine, des ruisseaux, des cours d'eau et des étangs naturels aux canaux d'irrigation, aux rizières et aux réservoirs artificiels.
Il peut coloniser des masses d'eau stagnantes à très faible teneur en oxygène, mais également les cours d'eau plus rapide dans des régions de collines.

Aucune information n'est disponible sur la taille et les tendances de la population de l'espèce dans l'ensemble de son aire de répartition. Dans certaines régions seulement (Taiwan et province du Sichuan), un déclin significatif de la population de Macropodus opercularis a été observé dans la seconde moitié du 20^ème siècle.

Macropodus opercularis a cependant été évalué comme "Préoccupation mineure" car cette espèce a une grande aire de distribution et il n'y a pas de menaces répandues connues pour cette espèce.

Description

Taille

: 7 à 8 cm SL

: 6 à 7 cm SL

Respiration

Branchiale, Labyrinthe

Longévité

Environ 8 ans

Régime

Carnivore

Macropodus opercularis est de coloration généralement brun-orangé, avec des bandes verticales rouges, bleues et brunes à reflets verts. Le corps présente sept à onze barres noires, épaisses.
Les nageoires dorsale, anale et caudale sont très effilées chez le mâle.
La nageoire caudale est fourchue, les deux lobes terminaux sont allongés chez les mâles, avec extension filamenteuses dans chaque lobe.
La femelle affiche des couleurs nettement moins vives que le mâle, reste légèrement plus petite, et les nageoires sont plus courtes.
Il existe une variété albinos d'élevage.

Note : Comme d'autres dans le sous-ordre Anabantoidei, cette espèce possède un organe respiratoire accessoire connu sous le nom de labyrinthe, qui permet au poisson de respirer l'air atmosphérique dans une certaine mesure. Composé d'organes suprabranchiaux appariés formés par l'expansion de la section épibranchiale (supérieure) du premier arc branchial et logés dans une chambre au-dessus des branchies, il contient de nombreux lambeaux de peau pliés et hautement vascularisés qui fonctionnent comme une grande surface respiratoire. Sa structure varie en complexité d'une espèce à l'autre, tendant à être plus développée dans celles qui vivent dans des environnements plus difficiles (eaux peu oxygénées).

Régime Alimentaire

Dans la nature,Macropodus opercularis se nourrit petits animaux aquatiques, de petits invertébrés et d'insectes, mais aussi de petits poissons.

En aquarium, il acceptera normalement les produits séchés, mais doit se voir proposer régulièrement de petites proies vivantes ou occasionnellement congelées tels que des daphnies, des artémias ou des vers de vase... pour rester en bonne santé et favoriser la reproduction.

Dimorphisme

Le dimorphisme sexuel est très net, sans confusion possible sur des sujets adultes, même si les deux sexes ont une silhouette trapue.
Les mâles sont plus grands que les femelles et possèdent des rayons mous étendus dans les nageoires dorsale, anale et caudale.

Dangerosité

Aucun

Maintenance

Population

3 minimum

Zone

Centrale, Supérieure

Ratio M/F

1 / 2

Paramètres

Température

10 13 22 25

6 7,5

4 6 15 20

Brassage

Aquarium

Volume

120 l minimum

Le Macropodus opercularis demande une lumière tamisée et un aquarium bien planté. On privilégiera donc des plantes à tige hautes et les plantes flottantes. Les Nymphaea, Cryptocoryne, Salvinia, Lemna minor… sont donc de bons choix. Il appréciera aussi le bois flotté pour les refuges que cela peut créer.

L'ajout d'une litière de feuilles séchées offre une couverture supplémentaire et permet la croissance de colonies de micro-organismes au fur et à mesure de la décomposition. Ceux-ci peuvent constituer une source de nourriture secondaire précieuse pour les alevins, tandis que les tanins et matières humiques libérés par les feuilles en décomposition sont considérés comme bénéfiques et acidifient légèrement l'eau.

Comme il habite naturellement dans des environnements lentiques et construit des nids de bulles, il convient d’éviter d'avoir un brassage important. Il peut donc être maintenu avec seulement un filtre exhausteur ou dans un aquarium Low-Tech. Comme tous les labyrinthidés, il nécessite un accès occasionnel à la couche d'air humide qui se forme au-dessus de la surface de l'eau. L'aquarium doit donc être bien fermé. Il est de plus capable de sauter hors de l'aquarium. Toutefois, il n'a pas besoin de chauffage s'il est maintenu dans un logement chauffé. Dans certaines régions au climat particulièrement doux, il peut parfois être maintenu en bassin.

Il est préférable d'éviter de le maintenir avec d'autres osphronemidés, mais il peut être maintenu en compagnie d'espèces en bancs pacifiques ayant des exigences environnementales comparables et suffisamment grande pour ne pas devenir des proies.
Attention ! : Les poissons-paradis, carnivores opportunistes, ne manqueront pas de s'attaquer aux crevettes et aux autres crustacés.

Les mâles sont territoriaux, ce comportement devenant plus prononcé pendant les périodes de reproduction, et ne devraient pas être maintenus ensemble, sauf si l'aquarium est très grand. Il est également conseillé de prévoir deux femelles ou plus par mâle afin de disperser l'attention des mâles.

Disponibilité commerciale : Disponible

Très populaire dans le commerce des aquariums, il a été largement exporté dans le monde entier. C'est le premier poisson d'ornement introduit en Europe (France 1869, Allemagne 1876) après le poisson rouge.

Les exemplaires sauvages sont rares dans le domaine de l'aquariophilie, car l'espèce est produite sur une base intensive. Il existe aujourd'hui un certain nombre de souches ornementales sélectionnées, notamment les formes xanthiques, albinos, rouges, bleues et sans rayures.

Reproduction

Type

Ovipare

Difficulté

Courante

Paramètres

Température

22 à 24 °C

9 à 10 °GH

L'accouplement peut être favorisé par une légère hausse de température et un apport d'eau douce, ainsi qu’un apport de la nourriture vivante. Le mâle construit un nid de bulles sous une large feuille de plante ou parmi une végétation de surface à feuilles fines. Il ne tolérera généralement pas la femelle à proximité tant qu'il n'est pas terminé. Une fois le nid de bulles terminé, le mâle se mets à parader. La femelle, quant à elle, devient plus pâle.

Le frai se déroule sous le nid dans une étreinte typique des osphronémidés, le mâle enveloppant la femelle. Au point culminant, la laitance et quelques œufs sont libérés. Ces derniers contiennent une poche d'huile et sont plus légers que l'eau. Ils remontent donc vers le nid, souvent aidés par le mâle. Le processus se répète jusqu'à ce que la femelle soit épuisée. Après le frai, les adultes peuvent normalement être laissés dans l'aquarium bien que la femelle ne soit plus activement impliquée, le mâle assumant seul la garde et l'entretien du nid.

Les œufs éclosent au bout de 3 à 4 jours et restent dans le nid pendant trois à quatre jours supplémentaires jusqu'à ce que le sac vitellin soit complètement résorbé. Une fois que les alevins commencent à nager librement, le mâle perdra tout intérêt pour eux, mais les adultes ne mangent généralement pas leur progéniture. En aquarium communautaire, il faudra tout de même prélever le nid de bulles après l'éclosion et le placer en aquarium d'élevage.

Le labyrinthe se forme durant les premières semaines, il est alors très important que l'aquarium reste parfaitement fermé afin que la couche d'air au dessus de la surface reste chaude et humide. (certains éleveurs utilisent du film alimentaire/film plastique.)

Les alevins ont besoin d’infusoires de qualité pendant les premiers jours, après quoi, ils peuvent accepter des aliments mobiles tels que des micro-vers et des nauplies d’artémia. Veillez à les nourrir avec parcimonie, souvent, mais en petites quantités. Les changements d'eau doivent être petits et réguliers afin de garantir une grande stabilité des paramètres.

Attention ! : Les membres du genre peuvent s'hybrider et il convient de ne pas les maintenir dans le même aquarium.

Commentaires

Etymologie : Macropodus, du grec ancien μακρός, makrós "grand" et πούς, ποδός, (poüs, podos) "pied", en référence à la longue pelvienne des membres du groupe et opercularis "operculé" du latin operculum "couvercle", (couvert d'un couvercle ?)

Note : Macropodus opercularis est un poisson d'aquarium classique. C'est l'une des toutes premières espèces a avoir été maintenu et reproduite en aquarium. Elle a été rapporté en Europe par un soldat français nommé Gerault en 1869. Sur les cents premiers spécimens expédiés, vingt-deux ont survécu et ont été élevés avec succès la même année par un autre Français, le Parisien Pierre Carbonnier.

Références

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- Ho, H.-C. and K.-T. Shao, "Annotated checklist and type catalog of fish genera and species described from Taiwan." in Zootaxa 2957: 1-74 (2011)
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Pour citer cette fiche :"Macropodus opercularis, Linnaeus, 1758" B-Aqua / TE, GP (2021)