Macropode de Hongkong
Retrouvez dans cette fiche, toutes les informations sur les Macropodus hongkongensis (Macropode de Hongkong) . D'où ils viennent, comment les maintenir en aquarium, comment les reproduire,...

Des informations manquantes, des précisions à apporter? N'hésitez pas à devenir membre de B-Aqua et participer à la rédaction de la base de données!
Taxinomie
Descripteur : Freyhof & Herder, 2002
Classe: Actinopterygii
Ordre: Perciformes
Famille:  Osphronemidae
Genre:  Macropodus
Synonymes
Aucun
Noms Communs
Macropode de Hongkong
Poisson-paradis de Hong Kong
Membres du genre Macropodus
Macropodus erythropterus (Freyhof & Herder, 2002)
Macropodus hongkongensis (Freyhof & Herder, 2002)
Macropodus ocellatus (Cantor, 1842)
Macropodus opercularis (Linnaeus, 1758)
Macropodus spechti (Schreitmüller, 1936)
Origine géographique
Aire d'origine : Asie
Chine, Hong Kong
La localité type de Macropodus hongkongensis est "Chine : Hong Kong : Tai Po : Sha Lo Tung".

En 1996, l'espèce n'était connue que de cinq localités de Hong Kong, mais au moins une d'entre elles a été détruite et elle n'est maintenant connue que des districts de Tai Po et Sai Kung.
Des populations supplémentaires ont ensuite été découvertes dans les provinces du Guangdong et du Fujian, dans le sud de la Chine continentale.
Environnement
Paramètres
Milieu
Douce
Macropodus hongkongensis a été collecté à la fois dans des ruisseaux de montagne et dans des environnements de plaine, parfois agricoles.
Ce poisson a visiblement une préférence pour les habitats peu profonds avec une végétation dense et un débit lent.
Description
Taille
: 7 à 9 cm SL  
: 7 à 8 cm SL
Respiration
Branchiale, Labyrinthe
Longévité
6 à 10 ans
Régime
Omnivore
Macropodus hongkongensis se distingue des autres membres du genre par la combinaison de caractères suivante, la nageoire caudale fourchue, une tache operculaire brune et bien visible, la surface dorsale de la tête avec des taches sombres, la région prédorsale avec trois à cinq taches en forme de selle brun foncé, la pointe postérieure ou marge des écailles sur la tête et le corps visiblement plus foncées que les écailles, mais pas celles de la tête et de la région prédorsale, la partie distale du rayon de la nageoire pelvienne molle antérieure blanche et des taches et barres rouges sur les membranes dorsale et caudale.

Note : Comme d'autres dans le sous-ordre Anabantoidei, cette espèce possède un organe respiratoire accessoire connu sous le nom de labyrinthe, qui permet au poisson de respirer l'air atmosphérique dans une certaine mesure. Composé d'organes suprabranchiaux appariés formés par l'expansion de la section épibranchiale (supérieure) du premier arc branchial et logés dans une chambre au-dessus des branchies, il contient de nombreux lambeaux de peau pliés et hautement vascularisés qui fonctionnent comme une grande surface respiratoire. Sa structure varie en complexité d'une espèce à l'autre, tendant à être plus développée dans celles qui vivent dans des environnements plus difficiles (eaux peu oxygénées).

Description zoologique
Épines dorsales ( total) : 13 - 14 ; Rayons mous dorsaux ( total) : 7-8 ; Épines anales : 17-19; Rayons mous anaux : 13 - 14 ; Vertèbres : 29 - 30. Diffère de ses congénères par la combinaison suivante de caractères : nageoire caudale fourchue ; tache operculaire brun foncé bien visible; partie distale du premier rayon mou de la nageoire pelvienne blanche ; pointe postérieure ou marge des écailles sur le corps visiblement plus foncée que les écailles, pas plus foncée que les écailles sur la tête et le dos prédorsal ; taches sombres sur le dessus de la tête ; dos prédorsal avec 3-5 taches en forme de selle brun foncé ; taches et barres sur les membranes des nageoires dorsale et caudale grises chez les spécimens préservés et rouges chez les spécimens vivants. (Freyhof, J. and F. Herder, 2002)
 
Régime Alimentaire
Les poissons-paradis sont des omnivores à tendance carnivores. Dans la nature, ils se nourrissent principalement de petits invertébrés et d'insectes, ou même de petits poissons.

En aquarium, ils acceptent normalement les produits séchés, mais doit se voir proposer régulièrement de petits aliments vivants ou congelés tels que des daphnies, des artémias ou des vers de vase... pour rester en bonne santé et favoriser la reproduction.
Dimorphisme
Les mâles sont plus grands que les femelles et possèdent des rayons mous étendus dans les nageoires dorsale, anale et caudale.
Dangerosité
 
 
 Aucun
Maintenance
Population
4 minimum
Zone
Centrale, Supérieure
Ratio M/F
1 / 3
Paramètres
Température
        15      18              24      26
pH
         5,5      6            7      8
GH
              8                        12
Conductivité
         180     200          600     700
Brassage
Aquarium
Volume
150 l minimum
Longueur
100 cm minimum
Macropodus hongkongensis a été collecté à la fois dans des ruisseaux de montagne et dans des environnements de plaine, parfois agricoles. Affiche apparemment une préférence pour les habitats peu profonds avec une végétation dense et un débit lent.

On veillera donc à reproduire au mieux son habitat naturel en aménageant un bac très planté et agrémenté de branchages. Les branches de bois flotté peuvent être placées de manière à former quelques endroits ombragés, tandis que de la végétation flottante ou de surface ajoutera à l'ambiance prisée par cette espèce et permettra la construction des nids.
L'ajout d'une litière de feuilles séchées accentuera davantage la sensation naturelle et, en plus d'offrir une couverture supplémentaire, entraîne le développement de colonies de microbes qui peuvent fournir une précieuse source de nourriture pour les alevins nouveaux nés.

Macropodus hongkongensis peut être maintenu en couple ou en harem et affichera des interactions comportementales plus intéressantes dans cette configuration.

Attention ! : Les mâles sont territorialement agressifs, ce comportement devenant plus prononcé pendant les périodes de reproduction, et ne doivent pas être logés ensemble à moins que l'aquarium ne soit très grand. Il est également conseillé de prévoir deux femelles ou plus par mâle afin de disperser l'attention des mâles.
Il est malgré tout important de veiller à ce que chaque individu ait une zone de repli dans la végétation afin d'éviter le harcèlement.

On évitera l'aquarium communautaire à moins de bénéficier d'un bac de grande taille.
Attention ! : Les poissons-paradis, carnivores opportunistes, ne manqueront pas de s'attaquer aux crevettes et aux autres crustacés.

Le bac devra être correctement fermé, d'une par pour éviter une chute à ce poisson turbulent, mais aussi pour maintenir une zone aérienne à la température élevée. Ce tampon d'air chaud sera indispensable au développement du labyrinthe des alevins.

Disponibilité commerciale : Très rare

Cette espèce est occasionnellement disponible dans le commerce ornemental, mais reste rare.
Reproduction
Type
Ovipare
Difficulté
Courante
Les poissons-paradis sont des constructeurs de nids de bulles.
Il semble que l'eau douce, associée à une élévation de la température induise le frai.

L'aquarium d'élevage devra avoir la couverture la plus ajustée possible et certains éleveurs utilisent même un film alimentaire/film plastique pour le couvrir hermétiquement, car les alevins ont besoin d'avoir accès à une couche d'air chaud et humide, pour que le labyrinthe soit fonctionnel.

Le couple n'a pas besoin d'être séparé avant le frai. Le mâle a tendance à construire son nid dans un radeau de végétation de surface, et la ou les femelles sont généralement tolérées pendant cette période.
Une fois le nid terminé, le mâle se présente aux partenaires potentiels en utilisant ses nageoires allongées dorsale, anale et caudale pour parader.
La femelle nuptiale devient plus pâle.

L'accouplement a normalement lieu sous le nid dans une "étreinte" typique des Osphronemidae, le mâle enroulé autour de la femelle. La laitance et quelques œufs sont libérés simultanément. Les oeufs contiennent un globule d'huile et sont plus légers que l'eau, ils flottent donc vers le nid, souvent aidés par le mâle.
Le processus est ensuite répété jusqu'à ce que la femelle soit "épuisée", avec généralement plusieurs centaines d'œufs déposés.

Après le frai, les adultes peuvent normalement être laissés dans le bac commun. La femelle est normalement tolérée par le mâle et peut même jouer un rôle actif dans la défense de la zone autour du nid contre les intrus.

Une fois que les œufs éclosent, les larves restent dans le nid jusqu'à ce que le sac vitellin soit complètement absorbé. Lorsque les alevins commencent à nager librement, le mâle perd tout intérêt, mais les adultes ne mangent généralement pas leur progéniture.

Les alevins ont besoin d'infusoire pendant les premiers jours et le bac devra être impérativement mur et végétalisé, après quelques jours, ils peuvent accepter des aliments mobiles tels que les micro-vers et les nauplies d'artémies.

Attention ! : Les membres du genre peuvent s'hybrider et il convient de ne pas les maintenir dans le même aquarium.
Commentaires
Etymologie : Macropodus, du grec ancien μακρός, makrós "grand" et πούς, ποδός, (poüs, podos) "pied", en référence à la longue pelvienne des membres du groupe et hongkongensis, de Hong Kong.
Références
GBIF,
- Chan, BPL, D. Dudgeon et X. Chen, "Poissons menacés du monde : Macropodus hongkongensis Freyhof et Herder, 2002 (Osphronemidae)." in Environmental Biology of Fishes 81 : 367-368 (2008)
- Freyhof, J. and F. Herder, "Review of the paradise fishes of the genus Macropodus in Vietnam, with description of two species from Vietnam and southern China (Perciformes: Osphronemidae)". in Ichthyological Exploration of Freshwaters 13(2):147-167 (2002)
- Müller, J.: et al., 2022. Air breathing among fishes: an updated and annotated checklist. To be published. Currently, data netered from a draft, with original source references.
- Paepke, HJ., "Die Paradiesfische." in Neue Brehm Bücherei 616, Westarp Wissenschaften, Magdebourg : 1-144 (1994)
- Winstanley, T. et KD Clements, "Morphologique et taxonomie du genre Macropodus (Perciformes : Osphronemidae)." in Zootaxa 1908 : 1-27 (2008)

Pour citer cette fiche :"Macropodus hongkongensis, Freyhof & Herder, 2002" B-Aqua / Jeb, TE, GP (2023)