Cette espèce, peu exigeante, se développe assez rapidement.
Elle a tendance à faire des feuilles aériennes. Cela peut être contourné pendant un certain temps par l'élimination des feuilles avec les tiges les plus longues, ce qui génère des feuilles à tige plus courte pendant un certain temps - ou en remplaçant la plante adulte par une jeune.
Cependant, E. palaefolius est plus adaptée aux réservoirs ouverts en tant que plante solitaire émergée, ou pour les grands paludarium, où il peut atteindre une hauteur totale d'environ un mètre, développant une grande quantité de feuilles ainsi que ses tiges florales ramifiées avec des fleurs plutôt petites.
Ces tiges de fleurs poussent debout au début et commencent à se courber vers le bas plus tard, donnant de nombreuses plantes adventices.
Dans les aquariums non couverts, on peut donc la laisser émerger, mais si l'air de la pièce est sec, les feuilles risquent de se dessécher.
En situation émergée, Echinodorus palaefolius a des feuilles arrondies à base horizontale.
Immergée, ses feuilles deviennent plus minces et oblongues.
Conditions générales pour la culture des échinodores.
Les Echinodorus spp. nécessitent une lumière faible à moyenne, forte pour les variétés colorées, et un substrat riche en nutriments pour une croissance rapide et robuste.
Dans de bonnes conditions de culture, eau douce et légèrement acide, lumière intense de spectre approprié, température pas trop élevée et sol riche, avec en option un apport de CO2, chaque pied peut former jusqu'à une centaine de feuilles, des rejets nombreux, et peut même fleurir.
On proposera donc à ces plantes une eau légèrement acide (inf. à pH 7) même si elles supportent une eau légèrement basique, un sol fertile riche en nutriments et une fertilisation au CO2. La température devra être comprise entre 18 et 24°C.
Attention ! : l’ajout de CO2 est incompatible avec l’accueil de poissons du genre Corydoras, fréquemment maintenus en biotope "amazonien fluvial".
La dureté de l'eau semble être moins importante pour les échinodores, mais les conditions naturelles sont douces et il est logique de les respecter.
Les formes rouges ou maculées, nécessitent un bon apport en micro-nutriments et en particulier de fer, ainsi qu’une lumière intense, afin de conserver leurs belles couleurs.
Notons cependant que l’ensoleillement est modéré dans le milieu fréquenté naturellement par les échinodores, filtré qu’il est par la couverture forestière propre au biotope.
En effet, le biotope naturel du genre est, pour faire court, amazonien. Les plantes poussent essentiellement dans les sous bois inondés lors des crues saisonnières. L’eau y est très douce, noire, acidifiée par l’humus, les bois immergés et la litière de feuilles.
En aquarium, on leur réservera un sol profond, dix centimètres au minimum, afin de permettre le développement de leur important système racinaire. Les racines sont parfois si vigoureuses que l’arrachage de la plante est impossible sans entrainer le soulèvement du substrat.
Attention ! : La plupart des échinodores deviennent trop grands pour un aquarium moyen. Un volume de trois cents litres et plus, est plus approprié pour accueillir cette plante exubérante.
Beaucoup de variété prennent une telle ampleur, que même les grands bacs ont du mal à contenir leur croissance. De plus, si la plante émerge et fleurit, la hampe florale peut atteindre un mètre de haut pour les grandes espèces.
Compte tenu de son biotope saisonnier, il est possible, mais parfois difficile pour les variétés horticoles sensibles à certaines maladies fongiques, de cultiver les Echinodorus émergées.
En culture terrestre, les rosaces restent nettement plus basses que celles de la forme submergée.
La formation des tiges florales peut être favorisée en raccourcissant progressivement la période d'éclairage quotidien, pour la forme émerger ainsi que pour la forme immergée.
Note : Certains échinodores peuvent être gardés à l'extérieur au moins pendant la saison chaude. La culture en extérieur à l'année dans un étang de jardin a été réalisée avec succès en Europe centrale, par ex. dans la pépinière de Julius Hoechstetter (Trostberg, Bavière), où les plantes qui hibernaient à l’extérieur fleurissent abondamment au printemps et en été.
Disponibilité commerciale : Disponible
Echinodorus palaefolius est disponible dans le commerce, cependant, elle n'est pas souvent vendue sous son vrai nom.
Une forme plutôt acuminée à pointe assez similaire à Echinodorus subulatus est appelée "E. argentinensis" dans le commerce, cependant, elle n'a rien de commun avec la vraie Echinodorus argentinensis, qui appartient au complexe Echinodorus grandiflorus et ne peut plus être trouvé dans le commerce.
Une autre forme souvent vendue sous le nom commercial Echinodorus rigidifolius (qui n'est apparemment pas un nom botanique valide) a de larges feuilles ovales et des renflements à l'extrémité supérieure de la tige des feuilles. La même forme, ou une forme très similaire à celle-ci, est également commercialisée sous le nom d'E. Palaefolius var. latifolius.
Plantation et multiplication
Reproduction végétative
Les tiges de fleurs poussent donnant de nombreuses plantes adventices. Il est facile de les replanter séparément de la plante.
Reproduction sexuée
La reproduction par semis de graines n'est pas documentée en aquariophilie.
Note : Les échinodores sont susceptibles de s’hybrider lors de floraisons simultanées. On veillera à éviter de mélanger les espèces si on ne tient pas à créer une nouvelle variété. Dans tous les cas, on tiendra scrupuleusement une liste des ascendants des plantes obtenues et on veillera à en informer d’éventuels acquéreurs.