La localité type de Badis juergenschmidti est une petite rivière peu profonde (20 à 30 cm de profondeur) avec du sable roulant sous le relativement faible flux d'eau et un substrat de roches et de gravier assez grossier. Aucune plante aquatique n'est mentionnée bien qu'il y ait des plaques de biofilm dans certaines zones.
L'eau y est très douce (conductivité 6 µS/cm ), presque neutre à légèrement acide (pH 6,4) et relativement chaude (27 °C). La collecte a été effectuée pendant la saison sèche.
Mon a un climat tropical avec une saison des pluies prononcée entre juin et novembre. Durant cette période, les rivières gonflent avec une augmentation marquée du débit et de la turbidité.
Soumis à d'importantes variations saisonnières, Badis juergenschmidti appréciera la simulation d'une saison des pluie.
C'est un prédateur territorial qui doit se voir offrir suffisamment de possibilités d'établir un territoire.
Les galets et les racines, ainsi que le sable et les graviers conviennent à l'aménagement du bac.
Les plantes ne sont pas indispensables, mais peuvent cependant être ajoutées en fond de bac, façon rives végétalisées.
Afin de reproduire au mieux son milieu, l'aquarium type sera aménagé avec un substrat de sable ou de gravier fin, ainsi que des galets agencées afin de fournir de nombreuses caches pouvant servir de sites de ponte.
Certaines structures artificielles ressemblant à des grottes (noix de coco, pots renversés...) peuvent être incluses pour servir de sites de frai potentiels.
Des branches, des plantes flottantes et une litière de feuilles sur un fond boueux représente un aménagement "biotope" idéal. Les plantes ne sont pas indispensables, mais peuvent être utilisées en marge (fond) de bac.
On peut y ajouter de petits nénuphars afin de parfaire l'aspect biotope.
La filtration sera modérée, mais modulable afin de pouvoir reproduire au mieux la saison des pluies où le niveau et la force du courant augmentent beaucoup. À défaut, une turbine pourra être ajoutée pour l'occasion.
L'éclairage sera surtout fonction des plantes choisies, si plantes il y a, mais doit rester modéré ou filtrée par des plante surplombantes ou flottantes.
Compte tenu de leur rareté dans le commerce de l'aquariophilie, quiconque parvient à acquérir Badis juergenschmidti doit avoir leur reproduction comme objectif.
Il est fortement recommandé de les maintenir en trio dans un aquarium spécifique et de les élever.
Ce ne sont pas des poissons grégaires et les mâles peuvent être très agressifs les uns envers les autres, surtout dans les petits aquariums.
Dans ce cas, il ne faut acheter qu'un seul couple ou un seul mâle et plusieurs femelles, tandis que dans un environnement plus spacieux, un groupe peut également coexister, à condition qu'il y ait de l'espace pour que chaque mâle puisse établir son propre territoire et que les lignes visuelles soient aussi cassées que possible.
Prédateur à l'affut, il ne peut soutenir la concurrence de poissons plus vifs ou plus grands dans un bac communautaire. On exclura donc sa maintenance en compagnie de poissons territoriaux.
Le poisson étant carnivore, on évitera de l'associer aux petits crustacés (Caridines, Néocaridines, aselles...) autres qu'à ceux destinés à servir de proies potentielles. Un vigoureuse colonie de néocaridines ou d'aselles peut néanmoins survivre à la prédation si le bac est bien agencé.
Disponibilité commerciale : Très rare
Découvert par l'aquariophile allemand Horst Linke début 2010, B. juergenschmidti a été introduit dans le milieu sous le nom initial de "Badis sp. Ost Myanmar " (Est Myanmar).
Il reste cependant très rare en aquariophilie et ne semble échangé qu'entre passionnés.