Badis charançon*
Le Badis charançon est un petit prédateur territorial discret qui supporte mal l'aquarium communautaire.
On lui réservera une eau douce et légèrement acide, et des variations saisonnières marquées.
Compte tenu de sa rareté, l'accent devrait être mis sur la reproduction en captivité et il est fortement recommandé de le maintenir en aquarium biotope spécifique.


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Taxinomie
Descripteur : Kullander & Britz, 2002
Classe: Actinopterygii
Ordre: Perciformes
Famille:  Badidae
Genre:  Badis
Synonymes
Aucun
Noms Communs
Badis charançon*
Membres du genre Badis
Badis chittagongis (Kullander & Britz, 2002)
Badis assamensis (Ahl, 1937)
Badis autumnum (Valdesalici & van der Voort, 2015)
Badis badis (Hamilton, 1822)
Badis blosyrus (Kullander & Britz, 2002)
Badis andrewraoi (Valdesalici & van der Voort, 2015)
Badis singenensis (Geetakumari & Kadu, 2011)
Badis britzi (Dahanukar, Kumar, Katwate & Raghavan, 2015)
Badis ferrarisi (Kullander & Britz, 2002)
Badis juergenschmidti (I. Schindler & H. Linke, 2010)
Badis khwae (Kullander & Britz, 2002)
Badis pyema (Kullander & Britz, 2002)
Badis ruber (Schreitmüller, 1923)
Badis siamensis (Klausewitz, 1957)
Badis dibruensis (Geetakumari, Vishwanath, 2010)
Badis kanabos (Kullander & Britz, 2002)
Badis laspiophilus (Valdesalici & van der Voort, 2015)
Badis corycaeus (Kullander & Britz, 2002)
Badis tuivaiei (Vishwanath, Shanta, 2004)
Badis kyar (Kullander & Britz, 2002)
Badis soraya (Valdesalici & van der Voort, 2015)
Badis kyanos (Valdesalici & van der Voort, 2015)
Origine géographique
Aire d'origine : Asie
Inde, Bhoutan
Badis blosyrus se rencontre dans le cours inférieur du Brahmapoutre dans l'Assam et le Nagaland, et possiblement dans la réserve de tigres de Buxa, dans le Bengale occidental, Inde.
Elle pourrait être présente au Bhoutan (Collecté une seule fois par l'expédition allemande en 1957)

La série type a été collectée près de la ville de Raimana, dans l'ouest de l'État d'Assam, dans le nord de l'Inde, et représentait à l'époque la seule population connue de l' espèce.
Il a depuis été collecté dans le parc national voisin de Buxa (souvent orthographié « Buxar »), dans l'État du Bengale occidental, dans la rivière Raidak, un affluent du Brahmapoutre prenant sa source au Bhoutan, et dans les ruisseaux des collines occidentales de Garo, dans l'État de Meghalaya. au sud du canal principal du Brahmapoutre.

La rivière Wang Chhu, ou Raidak, prend sa source dans l'Himalaya. Son cours supérieur est connu sous le nom de Thimphu Chhu (rivière de Thimphou). C'est un torrent impétueux, parsemé de rapides.
Environnement
Paramètres
Milieu
Douce
Dans la rivière Raidak (Wang Chhu), il a été collecté dans des eaux courantes, fraîches et peu profondes (~ 0,6 m de profondeur) avec un substrat composé principalement de petites roches avec quelques parcelles de sable.
La végétation marginale y pousse de manière dense et les espèces sympatriques En écologie, deux espèces ou populations sont dites sympatriques quand on les trouve dans la même zone géographiquecomprenaient alors des Amblyceps, Garra, Psilorhynchus et Schistura, ainsi que les crevettes des espèces Caridina et Macrobrachium et le syngnathe Microphis deocata. Dans la localité type, il a été trouvé vivant en sympatrie avec B. kanabos et Dario dario.
Badis blosyrus n'est connu que dans quelques localités de l'Assam, du Nagaland, en Inde, et peut être présent au Bengale occidental. La présence au Bhoutan peut être déduite. Des recherches supplémentaires sont cependant nécessaires pour valider la population et la répartition de cette espèce.
Son statut est considéré comme "Peu préoccupant", mais cela pourrait être révisé si de nouvelles informations confirmant une répartition plus restreinte était mise en évidence.
Description
Taille
: 5 à 7 cm SL  
: 4 à 6 cm SL
Respiration
Branchiale
Longévité
5 à 6 ans
Régime
Carnivore
Comme chez tous les membres du genre Badis, Badis blosyrus peut changer de coloration très rapidement, d'où son nom de "poisson caméléon".

La couleur de base est orange-rougeâtre avec des taches bleuâtres-noirâtres irrégulières dispersées sur la face latérale qui peuvent parfois former dix à onze barres verticales.
Les femelles sont de couleur assez similaire bien que moins intenses et avec une couleur de base plus grise à brune sur leur corps.

Badis blosyrus possède une tache sombre de premier plan juste derrière l'opercule et deux rangées de taches noirâtres irrégulières le long du côté, au dessus de la ligne latérale. Cette espèce diffère de B. assamensis par la mâchoire, car la mâchoire supérieure de 12 à 13,6 % de la longueur LS; La longueur standard (SL, LS en anglais) est la longueur d'un poisson mesurée de la pointe du museau à l'extrémité postérieure de la dernière vertèbre ou à l'extrémité postérieure de la partie médio-latérale de la plaque hypurale. En termes simples, cette mesure exclut la longueur de la nageoire caudale (queue). (Wikipedia) C'est la longueur totale du poisson sans la queue  exprimé en centimètres. La longueur standard (SL, LS en anglais) est la longueur d'un poisson mesurée de la pointe du museau à l'extrémité postérieure de la dernière vertèbre ou à l'extrémité postérieure de la partie médio-latérale de la plaque hypurale. En termes simples, cette mesure exclut la longueur de la nageoire caudale (queue). (Wikipedia) C'est la longueur totale du poisson sans la queue  exprimé en centimètres. la mâchoire inférieure de 16,3 à 18,5 % de LS, La longueur standard (SL, LS en anglais) est la longueur d'un poisson mesurée de la pointe du museau à l'extrémité postérieure de la dernière vertèbre ou à l'extrémité postérieure de la partie médio-latérale de la plaque hypurale. En termes simples, cette mesure exclut la longueur de la nageoire caudale (queue). (Wikipedia) C'est la longueur totale du poisson sans la queue  exprimé en centimètres. La longueur standard (SL, LS en anglais) est la longueur d'un poisson mesurée de la pointe du museau à l'extrémité postérieure de la dernière vertèbre ou à l'extrémité postérieure de la partie médio-latérale de la plaque hypurale. En termes simples, cette mesure exclut la longueur de la nageoire caudale (queue). (Wikipedia) C'est la longueur totale du poisson sans la queue  exprimé en centimètres. ayant moins d'écailles en ligne latérale, des branchiospines en plus, et moins de vertèbres.

Épines dorsales (total) : 16 - 17 ; Rayons mous dorsaux (total) : 8-11 ; Rayons mous anaux : 7 - 8 ; Vertèbres : 27 - 29. Possède une tache sombre proéminente en postérossure sur l'opercule et deux rangées de taches noirâtres irrégulières sur le côté. Diffère de B. assamensis par une mâchoire plus longue, mâchoire supérieure 12-13,6 SL ); mâchoire inférieure 16,3-18,5%SL, ayant moins d'écailles dans la rangée latérale, plus de branchiospines et moins de vertèbres.

B. assamensis est le poisson apparenté le plus proche bien que les deux espèces ne soient pas si difficiles à distinguer : B. blosyrus a une mâchoire allongée lui donnant une apparence unique, et également une tête beaucoup plus longue que la première.
 
Régime Alimentaire
Les espèces de Badis sont des micro-prédateurs qui se nourrissent de petits crustacés aquatiques, de vers, de larves d'insectes et d'autres zooplanctons.

En aquarium, ils peuvent être difficiles et peuvent ne pas accepter les aliments sec.
Dans tous les cas, il faut toujours leur proposer des repas réguliers composés de petites proies vivantes (ou surgelées si on ne peut faire autrement) telles qu'artémies, daphnies, larves de moustiques, ou lombrics aquatiques.
Attention ! : Les petites crevettes Caridina, Neocaridina et les jeunes aselles sont des proies potentielles.

Ce sont des poissons timides, mais gourmands, et il est important de ne pas trop les nourrir. Noter que toutes les espèces du genre développent des problèmes d'obésité et deviennent plus sensibles aux maladies lorsqu'ils sont nourris avec des larves de chironomes et/ou Tubifex.

Note : Comme il a tendance à trop manger si la nourriture est facile à saisir, il faut le nourrir un prédateur seulement trois fois par semaine afin d'éviter des dommages de croissance.
Un prédateur doit impérativement chasser pour son bien-être. Manger à sa faim ne suffit pas, il faut qu'il participe activement à la recherche et à la prise des proies afin d'attiser son instinct. Manger une nourriture morte n'aboutit qu'à une "clochardisation" préjudiciable à sa santé aussi bien mental que physique.
Un ou plusieurs jours de jeune sont nécessaire à une croissance harmonieuse.
Dimorphisme
Les femelles sont plus petites, ont des motifs plus ternes et un profil corporel sensiblement plus court et plus rond que les mâles.
Les mâles matures développent des nageoires dorsales, anales et caudales étendues.
Dangerosité
 
 
 Aucun
Maintenance
Population
3 minimum
Zone
Inférieure
Ratio M/F
1 / 2
Paramètres
Température
        15      23              25      27
pH
         6      6,5            7      7,5
GH
         1       3              5       6
Brassage
Aquarium
Volume
80 l minimum (100 l recommandé)
Badis blosyrus fréquente les eaux courantes, fraîches et peu profondes sur avec un substrat composé principalement de petites roches avec quelques plages de sable. La végétation marginale y pousse de manière dense.

Afin de reproduire au mieux son milieu, l'aquarium sera aménagé avec un substrat de sable ou de gravier fin, ainsi que des galets agencées afin de fournir de nombreuses caches pouvant servir de sites de ponte.

Certaines structures artificielles ressemblant à des grottes (noix de coco, pots renversés...) peuvent être incluses pour servir de sites de frai potentiels.

Des plantes peuvent être utilisées en marge du bac, pour former une manière de rive végétalisée.
L'éclairage sera surtout choisi en fonction des plantes cultivées.

La filtration sera assez vive et si possible modulable afin de simuler les variations saisonnières de flux.

Les Badis vivent en solitaire dans les rivières, les étangs et les fossés. Dans la nature les mâles et les femelles ne se retrouvent que pour le frai. La difficulté en aquarium sera donc de maintenir plusieurs spécimens, surtout sans connaître leurs sexes.

Dans le cadre d'une aquariophilie responsable, on privilégiera la reproduction naturelle donc saisonnière et se passera de chauffage. Dans ce cas le frai aura lieu aux beaux jours lors de la remontée des températures.
Les poissons bénéficiants comme dans la nature, d'une période de repos vivront mieux, et plus longtemps.

B. blosyrus est un poisson timide et territorial qui devrait être maintenu de préférence en bac biotope spécifique. Prédateur à l'affut, il ne peut soutenir la concurrence de poissons plus vifs ou plus grands dans un bac communautaire. On exclura donc sa maintenance en compagnie de poissons territoriaux.

Le poisson étant carnivore, on évitera de l'associer aux petits crustacés (Caridines, Néocaridines, aselles...) autres qu'à ceux destinés à servir de proies potentielles. Un vigoureuse colonie de néocaridines ou d'aselles peut néanmoins survivre à la prédation si le bac est bien agencé.

Disponibilité commerciale : Très rare

Comme la plupart des badidés, Badis blosyrus n’a pas encore trouvé une popularité significative en aquariophilie et reste rare dans le commerce.
Reproduction
Type
Ovipare
Difficulté
Possible
Paramètres
Température
20 à 24 °C
pH
6,5 à 7
GH
1 à 5 °GH
Comme pour la plupart des badidés, la reproduction de Badis blosyrus est peu documentée.
Elle ne doit cependant pas différée de celle des autres membres du genre et on se référera à celles-ci.

Les Badis sont des reproducteurs cavernicoles qui forment des couples temporaires. Les mâles dominants sont polygame et on privilégiera la maintenance en trio ou en groupe lâche composé de plus de femelles que de mâles.

Il est préférable de les maintenir en bac spécifique si vous souhaitez élever un bon nombre d’alevins bien que dans un communautaire mature et bien aménagée, quelques-uns puissent survivre.
Une seule paire ou un groupe d'adultes peuvent être maintenu ensemble, mais si vous utilisez plusieurs mâles, il faudra leur fournir à chacun une grotte à défendre.

En période de reproduction, les mâles rivaux deviennent de plus en plus combatifs et commencent à manifester un comportement de séduction envers les femelles entrant sur leurs territoires respectifs. Au cours de ce processus, les couleurs changent, le corps s'assombrissant et les ailerons devenant plus bleus. Le mâle essaie de traîner son partenaire par la bouche dans sa grotte. Une fois la femelle entrée, le frai commence. De trente à cent œufs sont pondus.
La femelle est alors renvoyé sans ménagement par le mâle qui surveillera seul la ponte. Tous les autres poissons adultes peuvent être retirés à ce stade, bien que cela ne soit pas absolument nécessaire.

Les œufs éclosent généralement en deux à trois jours, mais les alevins ne nagent pas librement avant l'âge de six à huit jours et ne peuvent quitter les environs de la grotte pendant une semaine ou deux environ. Tous les adultes doivent alors être retirés afin d'éviter la prédation. Les jeunes poissons sont assez sédentaires pendant les premiers jours, ce qui signifie que les micro-vers sont un aliment initial idéal.
Une fois qu’ils nagent dans la colonne d’eau, les nauplies d'Artemia peuvent être introduits dans le régime alimentaire.

Attention ! : N'hébergez jamais Badis blosyrus avec d'autres espèces de Badis car une hybridation est possible.
Commentaires
Étymologie : Le nom Badis est probablement dérivé d'un nom bengali (ou local) pour ce poisson**, et blosyrus, sans doute une référence de coloration, attribué à un genre de charançon trouvée en Inde. (Cette information demande confirmation)

* proposition de nom français.

** Badis est possiblement dérivé de "bhedo" ou "bheda" en bengali, mais la référence appropriée manque.
Après enquête auprès de locuteurs natifs, J. Müller (comm. pers., avril 2021), estime que cette étymologie est probablement incorrecte.
Références
GBIF,
Fishbase, Seriously Fish
Practical Fishkeeping
- Chaudhry, S. "Badis blosyrus." Liste rouge de l'UICN des espèces menacées 2010
- Kullander, S.O. and R. Britz, "Revision of the family Badidae (Teleostei: Perciformes), with description of a new genus and ten new species". in Ichthyol. Explor. Freshwat. 13(4):295-372 (2002)
- Froese, R. et D. Pauly. Éditeurs. 2013. FishBase.
- Geetakumari, K.H. and W. Vishwanath. "Badis dilbruensis, a new species (Teleostei: Badidaae) from northeastern India." in Journal of Threatened Taxa 2(1): 644-647 (2010)
- Kullander, SO et Britz, R. 2002. "Revision of the family Badidae (Teleostei: Perciformes), with description of a new genus and ten new species." in Ichthyological Exploration of Freshwaters 13(4): 295-372 (2002
- Rüber, L., R. Britz, S. O. Kullander and R. Zardoya. "Evolutionary and biogeographic patterns of the Badidae (Teleostei: Perciformes) inferred from mitochondrial and nuclear DNA sequence data." in Molecular Phylogenetics and Evolution 32(3): 1010-1022 (2004)
- Schindler, I. and H. Linke. "Badis juergenschmidti - a new species of the Indo-Burmese fish family Badidae (Teleostei: Perciformes) from Myanmar." in Vertebrate Zoology 60(3): 209-216 (2010)
- Vishwanath, W. and K. Shanta. "A new fish species of the Indo-Burmese genus Badis Bleeker (Teleostei: Perciformes) from Manipur, India." in Zoos' Print Journal 19(9): 1619-1621 (2004)

Pour citer cette fiche :"Badis blosyrus Kullander & Britz, 2002" B-Aqua / TE, GP (2023)