Danio barré
Le Danio barré est un poisson grégaire assez facile à maintenir et à élever, mais plutôt rare dans le commerce.
Dans un grand volume, c'est un poisson éligible au bac communautaire asiatique fluviale.


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Taxinomie
Descripteur : Kottelat & Pethiyagoda, 1990
Classe: Actinopterygii
Ordre: Cypriniformes
Famille:  Cyprinidae
Genre:  Devario
Synonymes
Danio Pathirana Kottelat et Pethiyagoda, 1990
Noms Communs
Danio barré
Barred Danio (en)
Membres du genre Devario
Devario malabaricus (Jerdon, 1849)
Devario auropurpureus (Annandale, 1918)
Devario affinis (Blyth, 1860)
Devario aequipinnatus (McClelland, 1839)
Devario pathirana (Kottelat & Pethiyagoda, 1990)
Devario assamensis (Barman, 1984)
Devario regina (Fowler, 1934)
Devario devario (Hamilton, 1822)
Devario Sondhii (Hora & Mukerji, 1934)
Devario ostreographus (McClelland, 1839)
Origine géographique
Aire d'origine : Asie
Sri Lanka
Devario pathirana est endémique et limitée au bassin de la rivière Nilwala, dans la zone humide des basses terres du sud du Sri Lanka, où il a été observé à Opatha et Weerapana près d'Akuressa, ainsi que dans la réserve forestière de Dediyagala (Batuwita et al. 2017).

L'espèce est connue à partir d'une série de petits ruisseaux et affluents sortant de la réserve forestière de Kanneliya ainsi que des affluents de l'Opatha Ela (ruisseau Opatha) près du village du même nom dans le sud-ouest du Sri Lanka.

La localité type est donnée comme "Tributaire d'Opatha Ela, descendant de la réserve forestière de Kanneliya jusqu'à Opatha, 6°15'40″N, 80°23'45″E, Sri Lanka".

Note : Toutes les populations connues existent dans le bassin versant de la rivière Nilwala, dont au moins 70 % sont désormais cultivés et fortement exploités pour leur sable dans certaines zones.
Ces activités humaines ont entraîné la disparition d'une grande partie du couvert forestier d'origine et une dégradation de la qualité de l'eau, à tel point que de nombreuses espèces indigènes sont désormais considérées comme menacées d'extinction.
Environnement
Paramètres
Milieu
Douce
L'espèce se trouve parmi les mares calmes et les ruisseaux au courant rapide avec des substrats de galets ou de rochers. On les trouve rarement sur des substrats sableux. On ne l'a pas trouvé dans les ruisseaux ensablés qui se jettent dans les cours d'eau principaux.
L’espèce est cependant connue pour montrer une préférence pour les mares calmes mais l'élevage en captivité réalisé par les jardins zoologiques nationaux du Sri Lanka a montré que l'eau courante offre les meilleures conditions pour une reproduction réussie (Pethiyagoda 1991, Gunasekera 2011, De Silva et al. 2015).

La localité type était un ruisseau à faible gradient s'écoulant lentement sur de l'argile latéritique et, en 1990, mesurait entre quatre et huit mètres de largeur et jusqu'à trois de profondeur, bien que sur une grande partie du tronçon échantillonné, la profondeur moyenne n'était que de dix centimètres à un mètre cinquante.
Le substrat était composé de petits rochers de grès lisses entrecoupés de parcelles de sable ou de limon et l'eau était très claire.
La végétation était composée d' espèces Aponogeton et Lagenandra , tandis qu'une grande partie des terres environnantes avait été consacrée aux plantations de riz, de thé ou de noix de coco.

D. pathirana a été observé nageant en petits groupes (de trois à cinq individus) dans des rapides et des bassins plus profonds, les auteurs notant qu'il semblait mener une vie plus sédentaire que le D. malabaricus, qui nage plus rapidement, qui avait été largement observé sur d'autres sites.

Les espèces sympatriques comprenaient Puntius bimaculatus, P. kamalika (probable), P. vittatus, Pethia nigrofasciata, Dawkinsia singhala(probable, identifié comme D. filamentosa en 1990), Systomus pleurotaenia, S. sarana, Rasboroides vaterifloris, Rasbora dandia ( probable, identifié comme R. daniconius en 1990), Laubuca laubuca, Awaous grammepomus, Sicyopus jonklaasi et Ompok ceylonensis (probable, identifié comme O. bimaculatus en 1990).
Critère : B1ab(iii)+2ab(iii)
Devario pathirana est une espèce endémique à aire de répartition restreinte, connue uniquement dans le bassin versant supérieur du bassin de la rivière Nilwala au Sri Lanka. Sa zone d'occurrence (EOO) estimée est d'environ 204 km2 et sa zone d'occupation (AOO) est de 52 km2.
Un déclin continu de l'étendue et de la qualité de l'habitat naturel de l'espèce a été observé en raison de la déforestation au profit des plantations de thé, de caoutchouc et de noix de coco, des rizières et des établissements humains. Cette espèce est également menacée par la pollution de l’eau due aux effluents agricoles, aux activités d’extraction de pierres précieuses et à l’exploitation pour le commerce des aquariums. Ces menaces persisteront probablement à l’avenir, car la zone est en pleine expansion agricole et il n’existe actuellement aucune protection pour la majorité de son habitat. L'espèce est donc considérée comme "En voie de disparition".

D. pathirana serait cependant encore nombreux dans son aire de répartition limitée (Pethiyagoda 1994).
Description
Taille
: 6 à 8 cm SL  
: 6,5 à 8,5 cm SL
Respiration
Branchiale
Longévité
4 à 6 ans
Régime
Omnivore
Cette espèce est un Devario barré, dont le motif de couleur distinctif le distingue immédiatement des poissons Devario rayés du Sri Lanka.
Cette espèce est reconnaissable aux autres membres du genre principalement par son motif de couleur unique qui se compose de sept à onze ( 8-9 ) barres verticales parallèles bleu foncé, de forme irrégulière sur la partie antérieure de chaque flanc, plus une courte bande horizontale sur le pédoncule caudal qui s'étend dans les rayons centraux de la nageoire caudale.

Devario pathirana se distingue de tous ses congénères par la combinaison des caractères suivants : corps constitué de 8-9 barres sombres et irrégulières entre l'origine de la nageoire pectorale et l'origine du pédoncule caudal ; absence de rayures P+1 et P-1 ; profondeur du corps 30-33 %SL ; longueur du museau inférieure au diamètre des yeux ; 14 à 15 écailles prédorsales ; nageoire dorsale avec 11½-12½ rayons ramifiés ; nageoire anale avec 14½ rayons ramifiés ; un processus contondant en forme de bouton sur la 1ère infra-orbitaire ; présence d'une encoche de danionine ; origine de la nageoire dorsale jusqu'à la distance hypurale lorsqu'elle est transportée vers l'avant jusqu'au milieu de l'œil ; nageoire pectorale, lorsqu'elle est enfoncée, atteignant juste l'origine de la nageoire pelvienne (Batuwita, S., M. De Silva and S. Udugampala, 2017).

Note : Danio pathirana a été décrit dans le sud du Sri Lanka par Kottelat et Pethiyagoda en 1990, puis placé dans le genre Devario par Feng en 2001 (Batuwita et al. 2017).
Le nom actuel du genre n'est d'usage général que depuis 2003, date à laquelle les membres étaient considérés comme appartenant au genre Danio.

Les analyses phylogénétiques suggèrent qu'il est le plus étroitement lié à l'Indien Devario spp. plus D. xyrops du versant ouest des montagnes Rakhine Yoma au Myanmar (Fang et al. , 2009 ; Fang et Kullander, 2009).
 
Régime Alimentaire
Il est presque certain que Danio pathirana se nourrit principalement d’insectes et de leurs larves dans la nature.

Dans l'aquarium, il acceptera la plupart des aliments.
De la nourriture séchée de bonne qualité peut être utilisée comme alimentation de base, mais elle doit être complétée par des repas réguliers de petites proies vivantes telles que le vers de vase, daphnies, artémies , etc.
Dimorphisme
Les femelles sexuellement matures ont un ventre plus rond, et sont moins colorées et un peu plus grandes que les mâles.
Dangerosité
 
 
 Aucun
Maintenance
Population
6 minimum (12 recommandé)
Zone
Centrale, Supérieure
Ratio M/F
1 / 1
Paramètres
Température
        20      23              26      28
pH
         5,5      6            7      7,5
GH
         1       5              8       10
Brassage
Aquarium
Volume
250 l minimum
Longueur
120 cm minimum
L'élevage en captivité réalisé par les jardins zoologiques nationaux du Sri Lanka a montré que l'eau courante offre les meilleures conditions pour une reproduction réussie (Pethiyagoda 1991, Gunasekera 2011, De Silva et al. 2015).

Les Danio pathirana sont faciles à entretenir et leur élevage ne pose aucun problème. Cette espèce est aussi peu exigeante que le Devario malabaricus, bien plus connu. Ils conviennent tout à fait à un aquarium communautaire, mais nécessitent de l'espace pour nager librement.

On choisira cependant un bac biotope reproduisant un ruisseau ou une rivière avec un substrat de roches de taille variable usées par l'eau (galets), de sable et de gravier fin.
Le décor peut être complété avec des racines ou des branches de bois flotté, et même si la majorité des plantes aquatiques ne réussiront pas à prospérer dans un tel environnement, les Microsorum, Bolbitis ou Anubias spp. peuvent être cultivées attachées au décor.

Bien qu’un débit très rapide ne soit pas nécessaire, une bonne oxygénation est impérative, accompagné d'un mouvement d’eau modéré.
Des changements d'eau hebdomadaires de 30 à 50 % du volume du réservoir doivent être considérés comme routiniers, et le réservoir doit avoir un couvercle très bien ajusté car, comme tous les Devario spp., ce sont des sauteurs accomplis.

Puisqu'il se produit naturellement dans des habitats vierges, il ne tolère pas l'accumulation de polluants organiques et nécessite une eau impeccable pour prospérer.

Danio pathirana n'est pas particulièrement belliqueux, mais peut déranger ses camarades de réservoir très lents ou plus timides avec son activité constante et son comportement alimentaire vigoureux. Il peut aussi pincer les nageoires de ses colocataires s'il est stressé.
Pour cela, il ne convient donc qu'aux grands réservoirs contenant des compagnons robustes et de taille similaire.

Il existe de nombreux choix appropriés, notamment de nombreux cyprinidés, loches, cichlidés, poissons-chats et characides, bien que, comme toujours, lors de la sélection d'une communauté de poissons compatible, une recherche appropriée soit essentielle. Un aquarium "biotope" sera néanmoins privilégié.

Il est naturellement grégaire, c'est pourquoi l'achat d'un minimum de six à douze spécimens est recommandé.
Cette configuration permettra un comportement plus naturel en aidant à réduire tout stress, et encouragera les mâles à afficher leurs plus belles couleurs. De plus, cette espèce est plus belliqueuse que la plupart des membres du genre, et il est donc utile de la maintenir en nombre décent pour éviter toute interaction agressive entre mâles "dominants", et la présence de plusieurs d'entre eux permettra qu'aucun des individus les plus faibles ne soient harcelés de manière excessive.

Disponibilité commerciale : Disponible

D. pathirana est menacé par le commerce des aquariums où il est parfois vendu sous les noms de Danio "tigre" ou de danio "Ceylan".

Fernando et coll. (2013) ont indiqué que D. pathirana était le Danio qui rapportait le moins de revenus parmi les poissons endémiques exportés entre 2012 et 2013. Cependant, il reste une espèce de poisson d’ornement populaire et largement exportée.

Il semble cependant que l'exportation de cette espèce est limitée conformément à la loi n° 02 de 1996 sur la pêche et les ressources aquatiques et elle est répertoriée comme espèce protégée en vertu de l'ordonnance sur la protection de la faune et de la flore n° 2 de 1937 (dernière modification par la loi n° 22 de 2009), et il semble que les exportateurs de poissons d’aquarium se sont volontairement abstenus de collecter cette espèce jusqu’à ce qu’elle soit mieux comprise et élevée commercialement. Elle est donc collecté en nombre modéré.

D. pathirana est aussi élevé commercialement pour l'aquariophilie, bien qu'en nombre limité, et est donc disponible de manière irrégulière et toujours assez cher par rapport aux Devario spp.

Dans le cadre d'une aquariophilie responsable, on veillera à n'acquérir que des spécimens issus d'élevage afin de ne pas ajouter le commerce "sauvage" aux autres soucis compromettant la survie de l'espèce.
Reproduction
Type
Ovipare
Difficulté
Courante
Paramètres
Température
25 à 27 °C
pH
6 à 7
Comme la plupart des petits cyprinidés, les Devario spp. sont des reproducteurs pratiquant la dispersion des œufs et ne présentant aucun soin parental.

Lorsque les conditions sont favorables, ils frayent souvent et dans un aquarium mature et bien planté, il est fréquent qu'un petit nombre d'alevins apparaissent spontanément.
Cependant, si vous souhaitez maximiser le rendement, une approche plus contrôlée est nécessaire.

Le groupe d'adultes peut toujours être conditionné ensemble dans un "petit" bac (45 cm x 30 cm) avec une nourriture vivante abondante.
Celui-ci doit être très faiblement éclairé et le fond recouvert d'une grille aux mailles suffisamment grande pour que les œufs puissent passer, mais suffisamment petite pour que les adultes ne puissent pas les atteindre.
Un tapis en plastique de type "herbe" peut également être utilisé et fonctionne bien, tout comme une couche de billes de verre.
Vous pouvez également remplir une grande partie du bac avec une plante à feuilles fines telle que Taxiphyllum spp. ou des vadrouilles en laine peuvent également donner des résultats décents.

L'eau elle-même doit avoir un pH légèrement acide à neutre avec une température proche de l'extrémité supérieure de la plage suggérée ci-dessus, et un filtre éponge à air comprimé ou une ou plusieurs pierres à air doivent également être inclus pour assurer l'oxygénation et le mouvement de l'eau.

Lorsque les adultes sont bien conditionnés et que les femelles semblent gravides, un ou deux couples doivent alors être introduits dans le bac.

La ponte a généralement lieu dans les vingt-quatre heures, la femelle ayant tendance à paraître sensiblement plus mince après l'événement, et après quarante-huit heures, les adultes doivent être retirés.

L'incubation dépend dans une certaine mesure de la température, mais dure généralement de vingt-quatre à trente-six heures, les jeunes nageant librement quelques jours plus tard.

La nourriture initiale doit être constitué de paramécies puis de nauplii d'artémies, de micro-vers, d'aliments secs en poudre spécial alevins,une fois que les alevins sont suffisamment gros pour les accepter.
Commentaires
Etymologie : Devario semble être dérivé d'un nom vernaculaire local pour l'espèce type du genre Cyprinus devario Hamilton, 1822 (aujourd'hui Devario) et pathirana en l'honneur d'Ananda Pathirana qui a signalé aux auteurs la présence de cette nouvelle espèce.
Références
GBIF, IUCN,
Fishbase, Seriously fish
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https://www.youtube.com/watch?v=rgtANsCp5v8&ab_channel=UtakaAmersfoort

Pour citer cette fiche :"Devario pathirana Kottelat et Pethiyagoda, 1990" B-Aqua / TE, GP (2018-24)