Botia striata fréquente les ruisseaux permanents irréguliers comprenant des cascades aux eaux claires.
Ce poisson se nourrit au fond et préfère un substrat composé de roches, de blocs, de galets, de gravier, de sable et de feuilles mortes. La couverture forestière est relativement importante.
On réservera donc à ce poisson rhéophile un bac rivière (en longueur) et une eau limpide bien agitée et oxygénée.
Les variations saisonnières seront aussi à prendre en compte pour son bien-être et augmenter sa longévité.
Les paramètres de l'eau lors de la saison sèche sont de 21°C, pH 7,0, 2,5° GH.
Il est recommandé de se rapprocher aux mieux de sont milieu naturel en lui offrant un décor composé d'un substrat de sable ou de gravier fin, auquel on ajoutera des galets lisses, ainsi que des racines et des branches de bois flotté non tanniques.
Botia striata apprécie les cachettes étroites et on aménagera de petits espaces et fissures (sans bord tranchant)
Les plantes ne sont pas nécessaires, mais elles fourniront des abris supplémentaires en marge du bac.
L'éclairage doit être tamisé.
Botia striata a besoin d'un brassage important et d'une eau bien oxygénée. Ils tolèrent mal l'accumulation de déchets organiques et ont besoin d'une eau limpide pour vivre en bonne santé.
On sur-dimensionnera donc la filtration, tout en la prévoyant variable afin de reproduire au mieux les variations saisonnières.
Le milieu étant forestier, un lit de feuilles saisonnier sera aussi requis lorsque le débit d'eau le permettra.
Paisible, ce Botia conviendrait a un aquarium communautaire si son milieu particulier ne limitait pas sérieusement le nombre de candidats potentiels.
On choisira des poissons du même milieu, ne pouvant être intimidés par sa taille et son comportement turbulent.
Les escargots rhéophiles seront un bon choix, mais certains seront consommés
Les Botia spp. sont grégaires, forment des hiérarchies sociales complexes et doivent être maintenus en groupes d'au moins cinq ou six spécimens, de préférence dix ou plus. Les loches montreront alors des comportements particulièrement intéressants.
Lorsqu'elles sont maintenues seules, les loches peuvent devenir renfermées ou agressives, et si l'on n'achète qu'un couple ou un trio, l'individu dominant peut stresser l'autre ou les autres au point qu'ils cessent de se nourrir.
Bien sûr, si on accueille un groupe important, le bac déjà forcément grand, devra être prévu en conséquence. Trois cents litres ou plus seront alors nécessaires.
Maladie spécifique
Les botiidés sont également sensibles à une maladie communément appelée "maladie maigre" et caractérisée par une perte de poids. Ceci est particulièrement fréquent chez les spécimens nouvellement importés et semble être causé par une espèce du genre flagellé Spironucleus.
Il est possible de la soigner bien que les médicaments recommandés varient selon les pays. Les amateurs au Royaume-Uni ont tendance à utiliser l'antibiotique Levamisole et ceux aux États-Unis, le Fenbendazole (alias Panacur).
Comportements propres aux botiidés
Certaines habitudes comportementales des Botia spp. ont été enregistrées suffisamment souvent pour être considérés comme spécifiques du genre.
Par exemple, lors de batailles de domination qui se produisent assez souvent lorsque les poissons ont été introduits dans un nouvel aquarium ou que de nouveaux individus ont été ajoutés à un groupe existant, les protagonistes perdent normalement une grande partie de leur couleurs, un phénomène désormais connu sous le nom de "grisée".
De telles manifestations se produisent parfois également au sein d’un groupe établi, lorsque les individus cherchent à améliorer leur classement social.
Il est intéressant de noter que certaines observations suggèrent que le caractère du poisson le mieux classé, ou alpha, semble affecter celui de l'ensemble du groupe, même s'il faut dire que les études scientifiques sur le comportement des loches botiidés sont pratiquement inexistantes.
Il semble évident qu'ils affichent une certaine personnalité, certains spécimens étant naturellement plus audacieux ou plus agressifs que d'autres, par exemple. L'alpha est normalement le plus gros spécimen du groupe et souvent une femelle.
"L'observation" est aussi un comportement notable dans lequel les individus plus jeunes nagent flanc contre flanc avec les plus âgés, imitant chacun de leurs mouvements. Certains éleveurs rapportent que plusieurs poissons plus petits peuvent simultanément suivre un plus gros, avec même trois ou quatre de chaque côté !
La raison en est inconnue. Cela peut concerner un groupe dont les individus restent en contact les uns avec les autres lorsque les rivières gonflent en période d'inondation, réduisant peut-être la traînée en nageant "en formation" ou en ayant une autre fonction de communication (migratoire ?).
Il a été observé dans des aquariums avec un débit d'eau élevé ou faible et semble être habituel dans la mesure où certains individus observeront d'autres poissons si aucun congénère n'est présent.
Le son semble également être un facteur important de communication puisque ces loches sont capables de produire des clics audibles, ceux-ci augmentant en volume lorsque les poissons sont excités.
Les aspects comportementaux de ce phénomène restent largement sous-étudiés, mais on pense que les sons sont produits par le grincement des dents pharyngées ou des épines suboculaires .
Une autre curiosité est ce qu'on appelle la "danse des loches" qui implique un groupe entier nageant de manière constante et agitée autour des côtés du réservoir, en utilisant généralement toute la longueur et la hauteur.
Les raisons de ce phénomène sont inconnues et les rapports quant au moment où cela se produit varient, mais les déclencheurs les plus courants semblent être l'ajout de nourriture, d'eau fraîche ou de nouveaux congénères, et cela peut durer de quelques minutes à un jour ou plus. Il pourrait être lié à un comportement saisonnier précédent le frai. (NDLA)
Les botiidés s'installent aussi souvent dans des positions particulières, coincés verticalement ou latéralement entre des éléments de décor, ou même à plat sur le substrat. Il n’y a pas lieu de s’alarmer et cela semble être un comportement naturel au repos. (Seriously Fish,2011)
Disponibilité commerciale : Disponible
Botia striata, qui fait l'objet d'un commerce important en aquariophilie, est capturée dans la nature.
L'espèce étant en voie de disparition, dans le cadre d'une aquariophilie responsable, on évitera donc d'acquérir des individus sauvages à des fins purement récréatives.