Les Botia dario sont grégaires. Elles forment des hiérarchies sociales complexes et doivent être maintenus en groupes d'au moins cinq ou six individus, mais de préférence dix ou douze. Lorsqu'elles sont gardées seules, ces loches peuvent devenir renfermées ou agressives envers les poissons de forme similaire, et si seulement un couple ou un trio sont maintenus, le dominant peut stresser les autres au point qu'ils arrêtent de se nourrir.
B. dario, poisson de rivière à fortes variations saisonnières demande à être maintenu dans en bac rivière, le plus long possible, avec une eau vive et oxygénée.
Les variations saisonnières sont indispensables à sa maintenance et le bac devra être aménagé en conséquence.
Attention ! : On considère souvent qu'un poisson potamodrome ou qui, dans la nature, est soumis à de forte variations saisonnières, est facile à maintenir car supportant une large palette de paramètres de l'eau. En fait, c'est tout le contraire, un potamodrome ou un poisson soumis à de fortes variations saisonnières a un besoin vital de ces changements naturels. Il est donc impératif de les lui fournir. (N.D.A.)
Son habitat est constitué de ruisseaux et de rivière aux fonds rocheux avec du gravier et on aménagera l'aquarium afin de restituer au mieux ce milieu. Des cailloux de différentes tailles, proposant aux poissons de nombreuses cachettes constitueront le décor le plus approprié. Une litière de feuilles est un ajout saisonnier intéressant.
Si les plantes ne sont pas indispensables, elles constituent cependant un milieu apaisant pour ce poisson plutôt timide.
Dans un grand bac, on pourra avantageusement créer une berge abondamment végétalisée et une zone caillouteuse, sans plante.
La filtration devra être efficace et modulable, afin de pouvoir reproduire les variations saisonnières de courant.
Les paramètres de l'eau devront aussi pouvoir être radicalement changés afin de restituer les changement que l'espèce subit lors des changement saisonniers. L'espèce est possiblement potamodrome, comme beaucoup de membres du genre.
Comme on l'a vu plus haut, c'est une espèce grégaire qui a besoin d'être entourée d'individus de sa propre espèce. La communication entre les individus réside en des mouvements de la tête et des "craquements".
Les spécimens d'un même groupe se connaissent individuellement et s'organisent en une sorte de classement.
Cette particularité permet sans doute aux poissons d'un même groupe de se mélanger à d'autres lors du frai, vraisemblablement collectif.
Dans un aquarium, chaque poisson doit avoir sa propre zone de quiétude. Les rapports d'agression intraspécifique sont toujours le fait de conditions de maintenance défavorables.
Cette espèce nocturne et crépusculaire est donc relativement pacifique, mais peut être agressive avec ses semblables,
Maladie spécifique
Les botiidés sont également sensibles à une maladie communément appelée "maladie maigre" et caractérisée par une perte de poids. Ceci est particulièrement fréquent chez les spécimens nouvellement importés et semble être causé par une espèce du genre flagellé Spironucleus.
Il est possible de la soigner bien que les médicaments recommandés varient selon les pays. Les amateurs au Royaume-Uni ont tendance à utiliser l'antibiotique Levamisole et ceux aux États-Unis, le Fenbendazole (alias Panacur).
Comportements propres aux botiidés
Certaines habitudes comportementales des Botia spp. ont été enregistrées suffisamment souvent pour être considérés comme spécifiques du genre.
Par exemple, lors de batailles de domination qui se produisent assez souvent lorsque les poissons ont été introduits dans un nouvel aquarium ou que de nouveaux individus ont été ajoutés à un groupe existant, les protagonistes perdent normalement une grande partie de leur couleurs, un phénomène désormais connu sous le nom de "grisée".
De telles manifestations se produisent parfois également au sein d’un groupe établi, lorsque les individus cherchent à améliorer leur classement social.
Il est intéressant de noter que certaines observations suggèrent que le caractère du poisson le mieux classé, ou alpha, semble affecter celui de l'ensemble du groupe, même s'il faut dire que les études scientifiques sur le comportement des loches botiidés sont pratiquement inexistantes.
Il semble évident qu'ils affichent une certaine personnalité, certains spécimens étant naturellement plus audacieux ou plus agressifs que d'autres, par exemple. L'alpha est normalement le plus gros spécimen du groupe et souvent une femelle.
"L'observation" est aussi un comportement notable dans lequel les individus plus jeunes nagent flanc contre flanc avec les plus âgés, imitant chacun de leurs mouvements. Certains éleveurs rapportent que plusieurs poissons plus petits peuvent simultanément suivre un plus gros, avec même trois ou quatre de chaque côté !
La raison en est inconnue. Cela peut concerner un groupe dont les individus restent en contact les uns avec les autres lorsque les rivières gonflent en période d'inondation, réduisant peut-être la traînée en nageant "en formation" ou en ayant une autre fonction de communication (migratoire ?).
Il a été observé dans des aquariums avec un débit d'eau élevé ou faible et semble être habituel dans la mesure où certains individus observeront d'autres poissons si aucun congénère n'est présent.
Le son semble également être un facteur important de communication puisque ces loches sont capables de produire des clics audibles, ceux-ci augmentant en volume lorsque les poissons sont excités.
Les aspects comportementaux de ce phénomène restent largement sous-étudiés, mais on pense que les sons sont produits par le grincement des dents pharyngées ou des épines suboculaires .
Une autre curiosité est ce qu'on appelle la "danse des loches" qui implique un groupe entier nageant de manière constante et agitée autour des côtés du réservoir, en utilisant généralement toute la longueur et la hauteur.
Les raisons de ce phénomène sont inconnues et les rapports quant au moment où cela se produit varient, mais les déclencheurs les plus courants semblent être l'ajout de nourriture, d'eau fraîche ou de nouveaux congénères, et cela peut durer de quelques minutes à un jour ou plus. Il pourrait être lié à un comportement saisonnier précédent le frai. (NDLA)
Les botiidés s'installent aussi souvent dans des positions particulières, coincés verticalement ou latéralement entre des éléments de décor, ou même à plat sur le substrat. Il n’y a pas lieu de s’alarmer et cela semble être un comportement naturel au repos. (Seriously Fish,2011)
Disponibilité commerciale : Disponible
L'espèce pourrait être en déclin en raison du commerce des poissons d'ornement, mais cette information n'est pas quantifiée.
Dans le cadre d'une aquariophilie responsable, on veillera néanmoins à questionner le vendeur sur l'origine des poissons convoités.