Loche de Kottelat
La Loche de Kottelat doit être maintenue en bac biotope copiant son habitat d'eau noire, acide, mais oxygénée.
On lui réservera donc un bac de faible profondeur, au courant possiblement soutenu de type rivière avec des variations saisonnières marquées.


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Taxinomie
Descripteur : Roberts, 1989
Classe: Actinopterygii
Ordre: Cypriniformes
Famille:  Cobitidae
Genre:  Kottelatlimia
Synonymes
Lepidocephalichthys pristes Roberts, 1989
Noms Communs
Loche de Kottelat
Loches épineuse
Kottelat Loach (en)
Spined loaches (en)
Membres du genre Kottelatlimia
Kottelatlimia pristes (Roberts, 1989)
Kottelatlimia hipporhynchos (Kottelat & Tan, 2008)
Kottelatlimia katik (Kottelat et Lim, 1992)
Origine géographique
Aire d'origine : Asie
Indonésie, Malaisie
Il s'agit du membre du genre le plus largement distribué et a été signalé dans l'État de Selangor, la Malaisie péninsulaire, la province de Riau, Sumatra (Indonésie), l'État de Sarawak, Bornéo (Malaisie) et dans tout le Kalimantan, à l'exception de Kalimantan Selatan (Kalimantan du Sud). ), province de Bornéo (Indonésie).

La localité type est donnée comme "Ruisseau marécageux à environ trente kilomètres à l'ouest de Sintang sur la route de Sanggau à Sintang, bassin de la rivière Kapuas, Barat, Kalimantan, Bornéo".

On trouve Kottelatlimia pristes en Malaisie péninsulaire et au Kalimantan, dans les rivières d'eau douce et les forêts marécageuses de tourbe. Cette espèce a été trouvée dans les tourbières d'eau noire du nord de Selangor (Ng et al. 1994, Beamish et al. 2003), ainsi que dans les rivières et les marécages à l'ouest de Sintang, Kalimantan Barat, Kalimantan (Kottelat 2013) et dans la forêt marécageuse tourbeuse tropicale de Sebangau. (Husson et al. 2018).
Environnement
Paramètres
Milieu
Douce
pH
3 à 4
On sait que Kottelatlimia pristes est présent dans les rivières d'eau douce et les systèmes forestiers de tourbières (Ng et al. 1994, Beamish et al. 2003, Kottelat 2013, Husson et al. 2018).

On le trouve le plus souvent dans les petits cours d'eau forestiers à déplacement lent et à l'eau tachée de tanins, y compris les marécages de tourbe d'eau douce et d'eau noire. De tels habitats sont généralement protégés du soleil par une végétation marginale et par la canopée dense des arbres au-dessus.
L'eau a généralement une teneur négligeable en minéraux dissous, est mal tamponnée et son pH peut être aussi bas que 3,0 ou 4,0 en raison de la libération progressive de tanins et d'acides organiques provenant des matières végétales en décomposition.

Selon la localité, le substrat peut être composé de tourbe , de boue ou de sable , les poissons étant souvent abondants dans les tas de feuilles mortes.

Dans la tourbière du nord de Selangor, dans la péninsule malaisienne, cette espèce est présente aux côtés de nombreux autres poissons, notamment Rasbora cephalotaenia, R. einthovenii, R. kalochroma, Puntius hexazona, Nemacheilus selangoricus, Neohomaloptera johorensis, , Mystus bimaculatus, Belontia hasselti, Betta bellica, B. livida, Sphaerichthys osphromenoides, Trichopodus trichopterus et Luciocephalus pulcher.

Au Sarawak, il a été collecté dans la même localité que Pangio doriae, P. Shelfordii, P. semiincta et Acanthopsoides robertsi, entre autres.

Selon Kottelat et Tan (2008), elle est présente en sympatrie avec K. hipporhynchos dans certaines localités, mais alors que cette espèce habite des étendues de sable ouvertes, K. pristes se trouve toujours parmi les feuilles mortes ou la tourbe.

Dans l'État de Sarawak, en Malaisie (Bornéo), L'espèce a été collectée dans une rivière aux eaux noires connue sous le nom de Sungai Kepayan qui coule à travers une forêt marécageuse de tourbe restante et intacte. En 1998, le pH a été mesuré à 4,1 et la profondeur variait de 20 cm à 2 mètres ou plus.
Les espèces de poissons syntopiques Deux espèces sont dites syntopiques quand elles vivent dans le même biotope.comprenaient Kryptopterus macrocéphalus, Osteochilus spilurus, Desmopuntius rhomboocellatus, Brevibora dorsiocellata, Trigonopoma gracile, T. pauciperforatum, Sundadanio cf. axelrodi, Kottelatlimia pristes, Kryptopterus macrocephalus, Neohomaloptera johorensis, Nanobagrus fuscus, Ompok weberi, Silurichthys phaiosoma, Hemirhamphodon phaiosoma, Betta edithae, B. midas, Nandus nebulosus, Belontia hasselti[/F, Luciocephalus pulcher, Parosphromenus anjunganensis, P. ornaticauda, et Sphaerichthys osphromenoides.
Critère : D2
Kottelatlimia pristes est connue d'Indonésie et de Malaisie. La répartition de l’espèce, bien qu’elle ne réponde pas aux seuils des critères de menace, risque de connaître un déclin rapide. Toutes ces zones sont confrontées à de grandes menaces de déforestation, de conversion des terres et, surtout, d’incendies de tourbières. Étant donné que cette espèce est limitée à trois à cinq sites, qui peuvent tous diminuer considérablement en taille avec un seul incendie de forêt, cette espèce est confrontée à une menace future plausible qui pourrait conduire le taxon en "En danger critique d’extinction" ou "Éteint" dans un laps de temps très court. Cette espèce est donc considérée comme "Vulnérable".

La principale menace qui pèse sur Kottelatlimia pristes est la dégradation de l'habitat due à la déforestation à grande échelle et à des fins multiples dans les forêts de tourbières. La déforestation à des fins agricoles, les plantations et l’exploitation forestière illégale ont entraîné une pollution par le pétrole, une augmentation des charges de nutriments, une sédimentation et des déchets solides, en plus d’une industrialisation à grande échelle, de la construction d’aéroports et d’une urbanisation (Ng et Shamsudin 2001, Chong et al. 2010). Cela provoque un drainage continu de la tourbe qui entraîne un affaissement de la tourbe et des risques accrus d'incendies en saison sèche (Harrison et al . 2009, Chisholm et al. 2016), ainsi que la perte de 1,8 Mha de forêts de tourbières au Kalimantan, à Sumatra et en Malaisie péninsulaire. de 2007 à 2015 ; équivalent à un taux de déforestation annuel de 4,1 % (Miettinen et al. 2016).
Description
Taille
: 4 à 5 cm SL
Respiration
Branchiale
Longévité
6 à 8 ans
Régime
Carnivore
Kottelatlimia pristes est une loche allongée au corps serpentiforme taché de brun clair et foncé. Une tache noire est visible à la base du pédoncule caudale.
La tête est étroite et pointue, les yeux sont placés très haut.

Kottelatlimia pristes diffère de K. katik par une taille adulte plus grande (40 mm SL contre 13,5), par absence d'un long barbillon nasal (vs présence) et par l'anatomie du deuxième rayon modifié de la nageoire pectorale chez les mâles comprenant huit à onze serrae En zoologie, du latin "scie". Excroissance en forme de scie.(dents de scie) pointues orientées vers l'avant (contre six à sept serrae En zoologie, du latin "scie". Excroissance en forme de scie.fines et étroites).
Les caractéristiques qui le distinguent de K. hipporhynchos comprennent une taille adulte plus petite (40 mm SL contre 52,3), une absence de papilles sur les pièces buccales (vs présence), une nageoire caudale tronquée à arrondie (vs légèrement émarginée ), un museau plus court et moins incliné, une tache sombre à l'origine de la nageoire anale et deux rangées de taches sur les rayons de la nageoire anale (vs. plaine de la nageoire anale) et une anatomie du premier rayon modifié de la nageoire pectorale ramifiée chez les mâles comprenant huit à onze serrae En zoologie, du latin "scie". Excroissance en forme de scie.pointues orientées vers l'avant (par rapport à une série de projections postérieures larges et contiguës formant une structure en forme de lame).
 
Régime Alimentaire
Il s'agit principalement d'un micro-prédateur qui tamise des bouchées de substrat à travers les branchies d'où sont extraites les larves d'insectes, les petits crustacés et autres.

En aquarium, Kottelatlimia pristes n'est pas difficile à nourrir avec des aliments secs du commerce, mais il faudra lui proposez une alimentation variée comprenant des Artemia, Tubifex, Daphnia, vers de vase et lombrics aquatiques vivants, pour sa santé et son bien-être.
Dimorphisme
Chez les mâles matures, le premier rayon ramifié de la nageoire pectorale est élargi avec 8 à 11 serrae En zoologie, du latin "scie". Excroissance en forme de scie.( saillies en forme de colonne vertébrale ) qui s'étendent le long du bord interne.

Les femelles adultes sont généralement plus lourdes et un peu plus grandes que les mâles.
Dangerosité
 
 
 Aucun
Attention ! : Tous les cobitidés possèdent des épines sub-oculaires pointues et mobiles qui sont normalement dissimulées dans une poche de peau mais dressées lorsqu'un individu est stressé, par exemple s'il est retiré de l'eau. Il faut donc faire preuve de prudence, car ceux-ci peuvent s'emmêler dans les épuisettes.
Maintenance
Population
6 minimum (12 recommandé)
Zone
Inférieure
Ratio M/F
1 / 1
Paramètres
Température
        20      22              26      28
pH
         3      4            5      6,5
GH
         0       1              3       5
Brassage
Aquarium
Volume
80 l minimum (120 l recommandé)
Longueur
100 cm minimum
On le trouve le plus souvent dans les petits cours d'eau forestiers à déplacement lent et à l'eau tachée de tanins, y compris les marécages de tourbe d'eau douce et d'eau noire. De tels habitats sont généralement protégés du soleil par une végétation marginale et par la canopée dense des arbres au-dessus.
L'eau a généralement une teneur négligeable en minéraux dissous, est mal tamponnée et son pH peut être aussi bas que 3,0 ou 4,0 en raison de la libération progressive de tanins et d'acides organiques provenant des matières végétales en décomposition.
Il fréquente les eaux peu profondes sur ou dans des substrats boueux.

Cette loche n'est pas difficile à maintenir mais doit être accueilli sur un substrat meuble et sablonneux car elle passe une partie de son temps complètement enterrée, ou avec seulement les yeux dépassant du substrat.
Lorsque du gravier plus grossier est utilisé, elle peut être stressée et se blesser en essayant de creuser.

Cette loche est étroitement adaptée aux cours d'eau très acides des forêts marécageuses tourbeuses.
Elle a donc besoin d'une eau propre, bien oxygénée, avec un débit raisonnablement fort, mais aussi avec des zones de faible courant pour se reposer.

On se focalisera préférentiellement sur un bac biotope de faible profondeur, au courant possiblement soutenu et à l'eau noire acide et oxygénée de type rivière avec des variations saisonnières.
Si la température ne varient pas beaucoup dans ce milieu, le débit et, dans une moindre mesure, la chimie de l'eau sont modifiés par la saisons des pluies. Le milieu s'ouvre à la forêt inondée où les poissons trouvent une nourriture abondante et des conditions de frai idéale (NDLA).

Un substrat meuble et sablonneux est indispensable, auquel peut être ajouté de la tourbe pour acidifier l'eau et/ou une litière de feuilles séchées.
On peut y ajoute des plantes aquatiques capables de survivre dans de telles conditions (eau noire, acide et vive) telles que Microsorum, Taxiphyllum et Cryptocoryne spp.

La filtration doit permettre d'obtenir une eau très propre, bien oxygénée semblables à celle d’un torrent, mais sans turbulence excessive.
Utilisez une combinaison de sorties de filtre, de petites pompes de brassage, de venturi et/ou de diffuseur d'air, pour obtenir l'effet souhaité.

Le poisson provenant de zones forestières, l'éclairage restera modeste, à moins que vous n'ayez l'intention de faire pousser des plantes, qui devraient idéalement être des espèces capables de pousser attachées à des éléments de décoration, tandis que quelques poignées de litière de feuilles séchées compléteraient l'effet naturel et fourniraient une couverture supplémentaire.

Les Kottelatlimia spp. sont pacifiques les uns avec les autres et avec les autres poissons et il n'existe aucun rapport selon lequel ils auraient blessé leurs camarades de réservoir, bien qu'ils puissent se nourrir d'œufs ou d'alevins.

Comme ils ne sont pas particulièrement robustes, ils ne devraient pas être gardé avec des poissons beaucoup plus gros ou plus compétitifs. Les cyprinidés en bancs sont idéaux, tout comme les anabantoïdes tels que Sphaerichthys ou Parosphromenus spp.
Cependant, cette espèce "Vulnérable" dans son milieu doit être élevé dans le smeilleures conditions possibles, et un aquarium biotope spécifique devra être privilégié.
Il doit être maintenu en nombre important pour frayer et devrait idéalement être conservé en groupe de six spécimens minimum et plus pour son bien-être.

Disponibilité commerciale : Très rare

K. pristes est occasionnellement rencontré dans le commerce des aquariums, parfois comme prise accessoire parmi les expéditions d'autres espèces et sous des noms fantaisistes tels que "mini ​​loche royale de Sumatra" ou Cobitis cf. sumatranus.

En danger dans son milieu et prélevée pour le commerce, ce poisson ne devra être acquis que dans l'optique d'une tentative de reproduction en bac biotope spécifique.
Reproduction
Type
Ovipare
Difficulté
Difficile
Paramètres
Température
22 à 26 °C
pH
3 à 5
GH
0 à 3 °GH
Il ne semble pas y avoir de rapport d'élevage en aquarium, mais celui-ci devrait être possible en respectant les conditions particulières du milieu occupé naturellement par ce poisson.

Il est probable que la saison des pluies préside au déclenchement du frai et possible que la présence d'un groupe important favorise l'émulation.
La reproduction a vraisemblablement lieu dans les zones forestières inondées par les crues (NDLA).
Commentaires
Etymologie : Kottelatlimia du nom des icthyologues Maurice Kottelat et Kelvin Kok Peng Lim, les auteurs qui ont initialement décrit K. katik, espèce type du genre, et pristes du grec "scie", en référence aux rayons dentés des nageoires pectorales chez les mâles.
Références
GBIF, IUCN,
Fishbase, Seriously fish
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Pour citer cette fiche :"Kottelatlimia pristes Roberts, 1989" B-Aqua / GP (2024)