On trouve principalement Barbodes kuchingensis dans les ruisseaux forestiers peu profonds contenant de l'eau claire, parfois dans les bassins qui se forment au pied des cascades.
Les substrats peuvent comprendre des roches lisses et usées par l'eau et des rochers de différentes tailles, du sable ou du gravier, souvent avec des structures ligneuses submergées, de la litière de feuilles et des plantes aquatiques appartenant à des genres tels que Cryptocoryne ou Barclaya.
Le débit a tendance à varier selon la localité et la période de l’année.
On composera donc préférentiellement un bac biotope de type rivière, le plus long possible, afin de créer un courant laminaire reproduisant au mieux son milieu.
Avec un substrat de roches de taille variable usées par l'eau (galets), du sable et du gravier fin, un enchevêtrement de racines ou des branches de bois flotté, laissant une large zone de nage, on reproduira autant que faire se peut un ruisseau au débit variable.
Bien que les plantes ne soient pas présentes dans ce milieu, on pourra y ajouter quelques Microsorum, Bolbitis ou Anubias spp. attachées au décor. Les plantes à feuilles tendres peuvent être consommées et devront être évitées.
Bien que les conditions torrentielles ne soient pas impératives, elles sont cependant requises une bonne partie de l'année, avec une forte proportion d'oxygène dissous et un mouvement d'eau vif.
On installera donc une filtration puissante (x10) permettant un écoulement rapide.
Durant la période fluviale de l'espèce, des changements d'eau hebdomadaires de 30 à 50 % du volume du bac doivent être effectués.
En revanche, durant la période succédant la saison des crues, on modérera le flux, ajoutera une épaisse litière de feuilles et augmentera la température et l'acidité de l'eau.
Cette espèce est assez turbulente et peut facilement intimider les espèces moins robustes par sa taille et son activité, notamment aux heures de repas.
Néanmoins, dans un aquarium spacieux, elle peut être associée à d'autres poissons robustes tels que décrits plus haut.
Dans la nature, les juvéniles forment de grands rassemblements, mais à mesure qu'ils atteignent la maturité, les mâles en particulier ont tendance à devenir plus solitaires, et les adultes peuvent être belliqueux si l'espace est limité.
L'agressivité peut être contenue si un groupe de six spécimens ou plus est maintenu ensemble, car les poissons se concentrent sur le maintien de leur position hiérarchique au sein du groupe.